Corentin : Cette semaine, j’accueille Thomas, qui pour la 3e fois, vient nous parler d’oeufs.
Thomas : Oui, d’ailleurs, vous pouvez écouter les précédentes chroniques sur le Brunch…
Corentin : Abonnez-vous…
Thomas : Oui, abonnez-vous…
Corentin : Oui, enfin, bon, c’est bien sympa tes chroniques sur les oeufs, Thomas, mais t’as pas l’impression de tourner en rond, un peu, là ? Y’a pas d’autres ingrédients qui te motivent ?
Thomas : Oh là, mon bon Corentin ! Je t’arrête tout de suite, parce qu’un oeuf, déjà, ça tourne pas en rond, vu que c’est ovoïde !
[01 - rires.mp3]
Ensuite, aujourd’hui, je te parle pas de n’importe quel oeuf, puisque, saison pascale oblige, cette semaine, on parle d’oeuf en chocolat !
Corentin : Ah ben ça change tout, ça ! Alors qu’est-ce que tu as à nous dire là-dessus ?
Thomas : Alors comme on en a parlé dans la première chronique dédiée à l’oeuf…
Corentin : (très vite) réécoutable-dans-le-brunch-abonnez-vous
Thomas : Oui, voilà, bref, comme dit dans cette chronique, l’oeuf est un symbole cosmique dans de nombreuses civilisations. En cela, on peint et décore des oeufs d’oiseaux depuis bien longtemps avant Jésus Christ. Donc par capilarité, le judaïsme puis le christianisme ont adopté le symbole de l’oeuf, qui a évolué en symbole de vie, voire de renaissance. En effet, lorsqu’il sort de l’oeuf, le poussin recrée la sortie du Christ du tombeau. Du coup, le symbole a été adopté pour le jour de la célébration de cette résurrection : à Pâques.
Corentin : Je comprends mieux le symbole, mais là, on parle d’oeuf d’oiseaux. A quel moment ça devient des oeufs en chocolat ?
Thomas : Ca vient bien plus tard, puisqu’il faut que :
1 - Les Occidentaux découvrent le cacao ;
2 - Qu’ils se décident à consommer ce cacao ;
3 - Qu’ils transforment le cacao en chocolat ;
4 - Enfin, qu’ils transforment ce chocolat consommé jusque là liquide en pâte malléable.
[02 - Chocolate Disco.mp3]
C’est un extrait du morceau Chocolate Disco du trio japonais Perfume. Bref, ça a demandé du temps et du travail, le cacao ayant été découvert avec l’arrivée des Européens en Amérique au XVIe siècle, puis popularisé en boisson énergisante en Espagne à partir du XVIIe siècle. Il faut attendre le milieu du XIXe siècle pour le chocolat se solidifie, et donc la naissance des oeufs en chocolat.
Corentin : Eh beh, quelle aventure ! Et du coup, c’est les cloches ou les lapins qui livrent les oeufs de Pâques ?
Thomas : Tout dépend d’où tu te trouves. En France et en Belgique, ce sont les cloches. Dans la tradition catholique, les cloches s’arrêtent de sonner du Jeudi Saint à la veille de Pâques. Leur retour à Pâques est donc accompagné de sucreries riches en huile de palme pour petits et grands. Dans la plupart des autres pays de tradition chrétienne, c’est soit un lièvre, soit un lapin qui s’occupe de la livraison. Ces animaux ayant une sexualité débridée à partir du printemps, ils sont depuis bien longtemps un symbole de fertilité, donc de renaissance, qu’il s’agisse de la résurrection de Jésus ou de la nature qui se réveille après l’hiver.
Corentin : Et donc pour marquer le coup, tu nous proposes une petite recette de lapin au chocolat ?
Thomas : Alors, j’aurais pu, puisque la recette du lièvre à la royale intègre du chocolat à forte teneur en cacao dans la composition de la sauce. Mais c’est une recette très coûteuse et infiniment compliquée à réaliser. Non, ce que je propose à la place, c’est une recette de mugcake ultra-simple.
Corentin : On va pas faire d’oeufs non plus alors ?
Thomas : Ben c’est des démarches, ça aussi. Si tu as déjà regardé une émission de compétition en pâtisserie, tu auras peut-être remarqué que dans les épreuves dédiées au chocolat, il y a toujours un passage consacré au tempérage du chocolat. Concrètement, il faut le faire fondre à une certaine température, puis le faire refroidir à une autre température, puis le ramener à une 3e température… Bref, un degré de trop ou de moins, et tout est foutu. Donc on va faire simple avec un mugcake qui ne nécessite qu’une tasse et un micro-ondes.
Corentin : Ah ouais ! C’est bien ça. Alors comment s’y prend-on ?
Thomas : Pour une personne, vous allez casser 50 grammes de chocolat noir dans un mug, et vous y ajoutez 15 grammes de beurre. Vous allez faire fondre ce petit monde au micro-ondes pendant une minute, en remuant le mélange toutes les 10 secondes. Il faut que ce soit lisse.
Corentin : Tu dis que c’est simple, mais y’a des mesures précises quand même ! Donc 50 grammes de chocolat et 15 grammes de beurre dans un mug, et on fait fondre au micro-ondes une minute.
Thomas : Voilà. Quand c’est bien fondu, vous ajoutez un oeuf entier, une grosse cuillère à soupe de sucre en poudre et une cuillère à soupe de lait. Vous mélangez à nouveau, que tout soit bien incorporé.
Corentin : Dans le chocolat fondu, on met un oeuf, une cuillère à soupe de sucre, une autre de lait, on touille… C’est très simple en fait !
Thomas : Mais oui ! Donc quand c’est à nouveau lisse, vous ajoutez une cuillère à soupe de farine et une pincée de sel. On touille une dernière fois, et quand c’est lisse, on met le mug au micro-ondes pendant 45 secondes à une minute, en fonction de la texture que vous recherchez.
Corentin : Dans le nouveau mélange, une cuillère à soupe de farine, un peu de sel, on mélange, et zou, au four pendant une minute maximum en fonction de la texture recherchée. Mais c’est super simple en fait !
Thomas : Mais oui ! Vous pouvez servir ce gâteau avec une crème anglaise, un coulis de fruits rouges ou encore de la chantilly.
Corentin : On fera ça ! En tout cas, merci pour cette proposition de dessert pascal, et à la prochaine !
Thomas : Et bon appétit bien sûr !
Pâques aux tisons, chocolat au balcon
C’est la saison pascale en ce moment ! Mais au fait, pourquoi s’offre-t-on des œufs et des lapins en chocolat ? Thomas Hajdukowicz s’empare du sujet et vous dira comment faire l’un des gâteaux les plus faciles à faire : le mug-cake au chocolat !
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