Benjamin : Imaginez. Vous foncez à toute berzingue dans une voiture de sport. Devant vous, les vallons sans fin de la perfide Albion. Le soleil se couche, le paysage est formidable, et le doucereux A Moment Apart d’Odeza tombe à la radio, que vous mettez à fond. Vous approchez d’Edinbourg, et de toute façon il n’y a personne, ça va. C’est presque une vision romantique du jeu vidéo, en tout cas elle donne envie d’être vécue, et c’est le genre de sensation offerte par Forza Horizon, et son dernier opus, le quatrième du nom. Bon réveil placé sous le signe de l’électro chill à tous, et bonjour à toi Corentin.
Corentin : Bonjour Benjamin. Je t’attendais au tournant, en driftant même, il va sans dire. Je sais que tu es friand de la saga Forza Horizon.
B : Et je vais essayer de vous transmettre cet enthousiasme. Microsoft et le studio Turn 10 sortent un jeu de courses Forza dans un schéma qui remonte à la génération de consoles précédentes. C’est toujours début octobre : les années impaires, c’est un Forza Motorsport, un jeu de course très simulation, donc à la physique réaliste. Et les années impaires, c’est un Forza Horizon, un jeu de courses arcade fun, ensoleillé, en monde ouvert, et où tes tutures peuvent faire des sauts de 600 mètres.
C : Ou plutot des miles, car là, on roule à gauche Benjamin.
B : Eh oui, c’est l’un des arguments de vente d’un Forza Horizon : le lieu. Après le Colorado, le sud de la France et l’Australie, on reste dans le Commonwealth avec une version très très libre de la frontière entre l’Angleterre et l’Écosse. Une réinterprétation nécessaire quand tu veux avoir un monde ouvert de la taille des Yvelines avec des plages, des montagnes, des champs, des pistes pour drifter, une carrière et yadda yadda votre Majesté. Et ce quatrième opus a pour particularité d’adopter un rythme cyclique entre les quatre saisons. Par paquet de jours, tout l’environnement change, donc les sensations, surtout pour l’hiver, je pense que vous en avez déjà tiré les conclusions qui s’imposent.
[Un autre extrait]
C : Alors comment ça se passe ? Tu sors tes lunettes de clubbeur et on fait quoi ?
B : Eh ben on a le rôle d’un immense sociopathe hein puisque dans Forza Horizon vous êtes un être tout puissant à qui on offre des centaines de voitures, des propriétés, jusqu’au Chateau d’Edimbourg. Vous êtes adulés de tous, tout le monde vous aime et la radio chante votre nom, même si vous allez litteralement rouler sur des monuments préhistoriques. Donc c’est très simple. On a un environnement, des courses qui débloquent d’autres courses, etc. Et comme le contenu est dantesque, tout ce que je peux faire, c’est me lancer dans une petite énumération.
C : Dans Forza Horizon 4, on peut faire des...
B : ...courses de rue, des courses de drag, de cross-country, des cascades, incarner une Youtubeuse qui présente ses 10 voitures préférées de l’histoire du jeu vidéo, des courses de drift, des rassemblements où vous affrontez des véhicules un peu dingos. Vous finissez une épreuve, vous en débloquez une autre et faites progresser une infinité de barres, qui débloqueront une autre infinité de contenu. Ca fait un peu tourner la tête et ça rend le jeu très automatique, vous pourrez le picorer sur une très longue durée, c’est sa fonction première.
C : La série Forza est l’un des fers de lance de Microsoft, parce qu’elle est au centre de plusieurs promesses marketing.
B : C’est un jeu Microsoft Play Wanywhere. Si vous l’achetez sur Xbox One, il se débloque sur Windows 10 et vice Versa. Et si vous ne voulez pas l’acheter sur console, vous pouvez le louer avec le pass mensuel du Xbox Live et son catalogue en streaming. Et Forza Horizon, c’est beau. Vous avez le choix entre une résolution 4K et 60 FPS - (images par secondes), pas les deux. Si vous avez la totale, TV 4K et XBox One X, il sera sans retour. Jouer à un jeu précédent en 30 FPS fera très mal. Mais c’est très impressionnant, malgré quelques couacs techniques de temp en temps, rien de dommageable.
C : (Mode Gainsbourg) Rien de dommageable, affirmatif. Et quoi d’autre ?
B : No comment. Un grand souci de personnalisation, déjà. Des bagnoles, de leur apparence, de leurs pièces, de la difficulté, des épreuves. Un peu tout hein... et un mode multijoueurs en temps réel où vous pourrez vous adonner à vos mini-jeux préférés, si vous avez une bonne connexion bien sûr.
[ENCORE UN EXTRAIT]
C : Et tu parlais des radios. Comment ça se passe sur Satisfaction de Benjamin FM ?
B : Ah, ça. Y’a moins de radio, les fondamentales sont toujours là. De la pop, de l’électro, de la musique classique, vous choisissez. Je suis un tout petit déçu, il y a moins de contenu et il est un poil moins jouissif que d’habitude. Vous trouverez tout de même à boire et à manger... dont Charlotte Gainsbourg ou un morceau des QOSTA chroniqué par votre serviteur il y a un an. Donc voilà, j’ai plus décrit le jeu que le critiquer mais c’est la même chose depuis 4 jeux, avec un lieu différent et une évolution technologique naturelle. La sauce est toujours là, mais elle est très automatique quand même hein. On se retrouve dans deux ans au Japon, hein ?
C : Forza Horizon 4, c’est disponible sur Xbox One et PC pour 60 euros, ou plus de 90 pour les offres XXL avec quelques bonus en dématérialisé. Tu parles du Japon Benjamin, mais t’as juste envie d’y aller gratuitement en voyage de presse.
B : Oui, j’avoue. L’avantage c’est qu’on peut aussi y aller en hélicoptère.
« Forza Horizon 4 » : entre vitesse et whisky glaçons
Après le Colorado, la zone frontalière franco-italienne et l’Australie, la clique de « Forza Horizon » revient une quatrième fois au Royaume-Uni ! Tut-tut les rageux, Benjamin Benoit arrive en dérapage contrôlé dans vos oreilles pour tout vous expliquer.
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