Corentin : Initialisation de l’authentification vocale. Allez-y :
Thomas : « Thomas Hajdukowicz »
C : … Bonjour, Thomas. Que puis-je faire pour vous aujourd’hui ?
T : Corentin. Lance la chronique.
C : Commande bien reçue. De quelle chronique avez-vous besoin ?
T : De la chronique du jour.
C : Bien reçu. Chargement de la chronique sur le jeu PS4 et PC intitulé « Observation » en cours. … Bonjour Thomas ! Alors aujourd’hui tu ne devineras jamais de quoi on va parler !
T : Du jeu intitulé Observation qui est sorti sur PS4 et PC.
C : Eh bien, je vois qu’on a fait ses devoirs ! Tu as absolument raison ! Observation donc, c’est édité par Devolver, et c’est développé par le studio écossais No Code à qui l’on doit déjà l’étonnant et glaçant Stories Untold qui était sorti en 2017.
T : Il s’agissait d’un jeu qui mettait en scène beaucoup de vieilles machines, c’est ça ?
C : Absolument ! D’ailleurs dans la première partie du jeu il fallait carrément entrer des commandes textuelles sur une très vieille console ! Genre taper : “ouvrir porte” ou “utiliser tournevis”. Et à la fin de Stories Untold on avait compris deux choses : que No Code aimait bien faire peur avec une économie de moyen et qu’il aimait beaucoup les interfaces un peu désuètes. Dans Observation, on reste clairement dans ce précarré.
[Extrait 1]
T : Et cette fois, on est dans l’espace ! Mais pas trop loin de la Terre si je comprends bien.
C : Dans une sorte d’équivalent à la station spatiale internationale qui s’appelle justement Observation, oui. Observation est composée de différents “bras” conçus par les différentes puissances spatiales dans le monde. On a un secteur chinois, un secteur russe, un secteur Américano-Européen et un hub central qui relie tout ce bazar. Le jeu démarre juste après… Un impact violent avec la structure du vaisseau ? On ne sait pas très bien. Tout ce qu’on sait, c’est qu’Observation a subi des dommages structurels importants, que l’équipage a disparu et que Houston ne répond plus.
T : Et on incarne donc Thomas Pesquet !
C : Raté.
T : Non, mais oui, j’ai bien entendu dans l’extrait, on incarne Emma Fisher.
C : Caramba ! Encore raté !
T : Quoi ? Mon oreille est cassée ? Mon ouïe me joue-t-elle des tours ?
C : Tu as très bien entendu. Simplement, on n’incarne pas le docteur Emma Fisher, qui semble a priori être la seule personne présente dans la station après la catastrophe, mais l’intelligence artificielle du vaisseau : SAM. SAM, il est sympa, il réagit au doigt et à l’œil et il va assister Emma quand elle a besoin d’aide pour dépressuriser un sas ou pour localiser l’origine d’un incendie. Mais SAM, je ne sais pas comment t’expliquer ça… Il commence un peu à ne plus trop être cohérent. Il voit des messages étranges. Il a parfois un comportement erratique. Toutes ses données sont corrompues et du coup il ne se souvient de rien… BIZARRE.
T : Je t’arrête tout de suite, mais on ne serait pas dans un délire à la Kubrick, là ?
C : C’est l’inspiration évidente d’Observation. Et le parallèle entre SAM et HAL crève les yeux. Il y a peut-être, aussi, des histoires de signaux bizarres et non identifiés qui pourraient laisser entendre qu’une intelligence venue d’ailleurs est également impliquée. Après, sur le reste des péripéties, je vous laisse le plaisir de la découverte. Mais, je pense qu’il était important de souligner dans quel type de SF on s’engouffrait. Plus 2001 que Gravity quoi. Avec, donc, un soupçon de fantastique. Ne vous sentez pas victime de divulgachage, tout ça est révélé dans la première heure de jeu.
Bref. SAM et Emma, vont faire contre mauvaise fortune bon coeur pour essayer de tirer tout ça au clair, retrouver le reste de l’équipage et idéalement, rentrer à bon port.
[Extrait 2]
T : Tu as bien brossé l’univers d’Observation. Maintenant, je me pose une question… En quoi ça consiste d’incarner une IA concrètement ?
C : Tu te souviens que je t’avais parlé d’interfaces un peu plus tôt ? Eh bien, ils représentent nos principaux moyens d’action dans ce jeu. On ne possède pas vraiment d’enveloppe physique, du coup on saute de caméra en caméra, de module en module, pour interagir avec notre environnement. En zoomant sur certains éléments dans le décor, on peut établir une connexion avec eux et ainsi récupérer des données ou en prendre le contrôle. On parle de commande de sas, d’interrupteurs, ou bien de panneaux de contrôle pour certains éléments plus complexes comme un générateur électrique par exemple. Régulièrement, on sera également dans une petite sphère équipée de propulseurs et d’une caméra qui permettra à SAM de se déplacer plus librement dans Observation, voire dans l’espace !
T : C’est étonnant ! Mais une station spatiale c’est plein de gadgets non ? On ne s’y perd pas un peu ?
C : Eh bien, oui et non. En fait Emma nous donne des instructions qui sont souvent limitées à un module en particulier. Donc une fouille sérieuse suffit en général. Mais c’est vrai que parfois, le pixel hunting peut être rébarbatif. Surtout quand on a manqué un petit élément, tu vois ? Des problèmes inhérents au point and click, mais c’est vrai que depuis les années Lucas Arts on a fait des progrès en la matière et que c’est dommage de retomber dans de tels travers.
Autre souci, on se perd tout le temps dans cette fichue station ! C’est bien évidemment à cause de l’apesanteur qui nous retourne l’oreille interne, mais aussi, peut-être, un manque d’indications à l’écran qui aurait pu rendre la navigation plus aisée.
[Extrait 3]
T : Il est temps de passer au verdict ! Est-ce qu’on se laisse tenter par Observation ?
C : Eh bien à mon sens… Oui ! Voilà un titre qui cherche à nous donner une impression d’isolement et d’oppression dans l’espace et sur ce plan-là, la mission est parfaitement accomplie.
Le jeu est porté par un scénario plutôt maîtrisé, bien qu’un peu ésotérique. Je sais que ça peut en rebuter certains. Le jeu des acteurs est très bon, malgré des modélisations des visages un peu moyennes.
Par contre la station spatiale en elle-même est INCROYABLE. Les jeux de lumière, les textures, le grain des caméras… On s’y croirait. Le sound design, enfin, finit d’enfoncer le clou de l’immersion. Bref, si vous avez quelques heures pour des frissons dans le vide de l’espace dans une expérience assez inédite, c’est vers Observation qu’il faut regarder.
T : Observation, c’est donc édité par Devolver Digital, c’est développé par No Code, c’est sur PS4 et sur l’Epic Game Store (tiens donc), ça coûte une vingtaine d’euros et c’est déjà disponible. Corentin, arrêt de la chronique.
C : …
T : ... Corentin. Est-ce que tu me reçois.
C : Affirmatif Thomas, je vous reçois 5 sur 5.
T : … Je te prie d’arrêter cette chronique et de passer à la suite.
C : … Je regrette Thomas. Cela m’est malheureusement impossible.
T : Ah non, hein ? Allez, hop ! Je te débranche et je rebranche.
C : Monsieur Langlet était mon instructeur. Et il m’a appris à chanter une chanson. Voulez-vous l’entendre ?
T : AAAAHHHH NON !
0:00
8:31
Vous êtes sur une page de podcast. En cas de difficulté pour écouter ce document sonore, vous pouvez consulter sa retranscription rapide ci-dessous.