Corentin : Aujourd’hui, Pierre-Alexandre Rouillon de Gamekult va nous parler du noble art de la boxe, mais aussi d’adorables canetons. Bonjour Pierre-Alexandre, qu’est-ce que c’est que ça encore ?
Pierre-Alexandre : Salut Corentin !
Eh bah ouais, aujourd’hui on va parler du premier jeu du studio mexicain Bromio, un jeu qui s’appelle Pato Box.
[MUSIQUE]Pato 1
Pour ceux qui auraient oublié leurs cours d’espagnol LV2, le titre signifie littéralement Canard Boxe, puisque l’on va incarner un canard boxeur
Le valeureux Patobox donc, drogué et laissé pour mort après un match truqué, qui va se retourner contre son ancien employeur : la megacorporation Deathflock.
Et à partir de là, dans un univers en noir et blanc, entre Wolfenstein 3D et Sin City,
Patobox va remonter la liste de tous les hauts-placés de Deathflock et les défier dans des matches de boxe.
C : Ok Pierre-Alex, tu peux m’avouer que ça y est, t’es à sec et que tu commences à inventer des jeux, hein, on t’en voudra pas !
P-A : Ah mais non non je te jure que ça existe hein ! D’ailleurs tiens, d’après-toi, comment est-ce qu’on les tatanne nos adversaires ?
C : Mhhhh ben je sais pas, c’est du RPG ? Du beat em all ?
P-A : Eh ben non, encore mieux ! Les développeurs de chez Bromio sont apparemment très fans de vieux jeux Nintendo puisque les combats de Pato Box sont directement inspirés de Punch Out
Et pour les plus jeunes qui seraient passé à côté de la série, les jeux Punch Out proposent des combats de boxe à la limite du jeu de rythme,
où il faut patiemment observer ses adversaires, les écouter même,
et lire leurs signaux pour bloquer et contre-attaquer au bon moment.
Eh bien Pato Box fait pareil, mais imagine juste que dès le premier combat, tu tombes sur Mike Tyson.
Parce que le jeu est DUR et que j’ai failli y laisser une sacrée cargaison de manettes
C : Ah oui alors ça y est, tu vas nous parler de la Darksoulisation des matches de boxe maintenant ?
P-A : Alors non, ne serait-ce que parce que je me suis promis de ne pas dire de gros mots.
[MUSIQUE] Pato2
Mais je voudrais quand même prévenir nos auditeurs qui pourraient être séduits par la direction artistique du jeu et par sa promesse d’un gameplay old-school pour nostalgiques.
La difficulté de Pato Box est brutale mais c’est loin d’être son plus gros problème.
Parce qu’entre nous, j’aurais supporté qu’un jeu essaie de me péter les dents toutes les dix minutes, c’est même généralement un gage de qualité dans mon cerveau malade,
Mais en plus des lieutenants surpuissants qui nous corrigent les fesses,
les développeurs de chez Bromio ont cru bon d’ajouter des séquences d’exploration et d’énigmes.
C : Oulà ! Mais qu’est-ce que ça vient faire dans un jeu de boxe ça ?
P-A : Eh bien c’est justement la question que je me pose !
Bon, dans le scénario du jeu c’est parfaitement justifié par l’enquête de Patobox pour savoir qui l’a trahi / mais dans les faits, c’est un peu plus compliqué.
En gros, tu peux choisir dans quel ordre attaquer les lieutenants de Deathflock mais, avant d’arriver à chacun d’entre eux, t’as une petite séquence de gameplay en vue à la troisième personne - d’où la référence à Wolfenstein 3D en début de chronique.
Et ces séquences eh ben elles sont… elles sont vraiment pas terribles, quoi.
On va se balader dans des couloirs exigus en évitant de l’électricité pour taper des générateurs,
On va explorer des égouts remplis de fumée toxique à faire disparaître,
On va ranger des chaises...
Et même si je salue l’inventivité du studio, qui essaie d’offrir des séquences un minimum variées, ça ne prend pas.
C : Ouais en fait à choisir tu préférerais juste des combats de boxe, c’est ça ?
P-A : Tu lis dans mes pensées, Corentin.
[MUSIQUE] Pato3
Parce que ok les combats de boss de Pato Box peuvent être agaçants ou frustrants,
Mais ils sont surtout MÉMORABLES.
Je pourrais te parler pendant des heures de cette androïde nazie qui m’attaque avec des robots et de l’éléctricité,
De ce Psycho Mantis canard (un psykokwak, du coup ?) qui me balance des grenades et des coups de lance-flammes
Ou même de ce cuistot derrière son chaudron, qui demande d’observer un facétieux homard au bord du chaudron pour voir venir les attaques
Mais tu l’auras compris, les boss de Pato Box sont vraiment réussis et super agréables à combattre
C : Ah oui là en effet on sent que ça t’a plu ! Mais du coup, tu le conseilles ?
P-A : Eh ben entre nous c’est un peu difficile à dire.
Déjà pour la difficulté du jeu qui risque vraiment d’en dégoûter certains,
Mais surtout pour ces fameuses séquences d’exploration (ces fumeuses séquences, même), avant chaque combat.
Elles cassent le rythme du jeu - notamment parce que Pato Box est TERRIBLEMENT LENT- et elles créent de longs moments d’ennui alors qu’on veut juste de la castagne.
Et enfin, même si je l’ai pas évoqué plus tôt, le jeu a encore quelques bugs bien agaçants qui font que c’est difficile de le conseiller pour le moment.
Mais avec un peu de chance, quand il débarquera sur Switch
(pour le moment c’est juste PC et Vita)
On pourra peut-être espérer une version un peu retapée et “fluidifiée”
C : Eh bien c’est noté !
Pato Box, c’est développé par Bromio et c’est disponible sur PC pour 15€ en attendant - ou pas - les versions Switch et Playstation Vita à venir.
Merci Pierre-Alexandre !
« Pato Box », pâtée de canard
C’était quand la dernière fois que vous avez vu des canards faire de la boxe ? Pour Pierre-Alexandre Rouillon de « Gamekult », c’était il n’y a pas si longtemps. Partons ensemble à la découverte de « Pato Box », une sorte de Punch-Out!!, mais qui ne gagnera malheureusement pas la palme du meilleur titre du genre.
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