C : Qui ne connaît pas Pokémon ? Sans doute les gens de la planète Mars ! Ou ceux qui n’ont pas l’âge d’écouter les Croissants. Tout le monde connaît Pokémon, et le dernier opus en date est destiné à ceux qui n’ont jamais pris le train en marche. Quitte à, peut-être, se fâcher avec les inconditionnels. J’attrape ma Pokéball et j’appelle mon chroniqueur de type boulanger : Benjamin Benoit.
B : Attention ! Je vais lancer une attaque chronique mitigée ! Car tu l’as dit : tous les Pokémaniaques du monde attendent avec impatience la sortie du prochain opus canonique. Mais en 2016, Pokémon Go sortait, souviens-toi. Une version ultra simplifiée du célèbre jeu sur portable permettait d’aller capturer des créatures virtuelles dans la rue. C’est par le studio Niantic, c’est toujours bien à la mode, et le jeu du jour fait l’articulation entre Pokémon Go ! Et les jeux principaux de la série. Ça n’en fait pas un opus canonique, mais Pokémon Let’s Go Pikachu ou Pokémon Let’s Go Evoli s’adressent avant tout aux tout jeunes joueurs qui veulent découvrir la franchise ou à ceux qui ne connaissaient que Pokémon Go, et qui veulent glisser vers le jeu classique. Je vais vous expliquer pourquoi et comment.
Une musique de Pokémon Lets Go
B : Dans Pokémon Let’s Go, on revit l’aventure originelle du jeu originel de 96. Ou, pour être plus précis, son premier remake : Pokémon jaune. Pour la énième fois on va parcourir cette même région pour capturer les 150 première bestioles de cet univers et devenir maître Pokémon. Donc on a dix ans, on part de chez soi pour un grand voyage initiatique, et capture des bébêtes, et se bat contre d’autres dresseurs et des champions d’arène, puis on devient le meilleur dresseur, on se battra sans répit, on fera tout pour être vainqueur, et gagner les défis.
C : La formule, vous la connaissez probablement. Ou du moins, maintenant vous en avez les bases. Mais tu disais que Pokémon Let’s Go changeait quelques mécaniques centrales de la saga.
B : OUI ! Et c’est là qu’on perd les puristes en route. Puisque comme dans Pokémon Go, il ne faut pas se battre avec les Pokémon sauvages pour les attraper, juste leur balancer une Pokéball sur le coin de la truffe. Et stratégiquement ça change plein de choses ! Car tout le monde gagne donc de l’expérience plus facilement, on dépense moins d’énergie pour les attraper, et le jeu devient beaucoup beaucoup plus facile. Et c’est le défaut alpha qui fera tiquer les habitués. D’ailleurs, tout à chacun peut activer une deuxième manette à tout moment, et invoquer un deuxième personnage pour jouer à deux Pokémon contre 1. Comme ça le jeu passera de très facile à super facile. Donc ne cherchez pas le challenge dans Pokémon Let’s Go.
C : C’est bizarre, car la série principale était, en moyenne, de plus en plus relevée.
B : Oui, car de nouvelles mécaniques apparaissaient, et le jeu devenait de plus en plus scientifique. On pouvait littéralement faire de l’élevage, et croiser des Pokémons pur-sang avec de bons chiffres pour en faire de parfaits foudres de guerre. Tout une science un peu baddante pour ces adorables créateurs, mais justement il n’y a rien de tout ça dans Pokémon Let’s Go. Moins de subtilités, moins de ramifications. On revient aux tout débuts, et encore, en mode facile comme je l’expliquais.
C : Mais alors quelles sont les priorités de Pokémon Let’s Go ?
B : Elles sont ailleurs. Pour la première fois, on peut parcourir une carte de Pokémon dit traditionnel sur un écran de télé. Donc on peut redécouvrir ou découvrir cette aventure avec une certaine nostalgie. D’autant que la version française est toujours aussi piquante et soignée, et ici on va privilégier le mignon et la proximité avec les Pokémon. Vous vous baladez avec votre Pikachu ou votre Evoli sur la tête, et l’un d’entre eux peut vous suivre tout du long. Vous pourrez même en chevaucher quelques-uns.
UNE AUTRE MUSIQUE DE POKEMON (une de pokémon stadium parce que c’est bion)
B : Vous retrouverez tout de même les fonctions basiques d’un jeu Pokémon : le duel en ligne avec vos amis, l’échange de bestioles, mais aussi une connectivité avec Pokémon Go. Vous pouvez faire passer des créatures du mobile vers le jeu, pas dans l’autre sens. Le jeu peut être vendu en bundle avec une Pokéball horriblement chère qui peut faire office de manette alternative, et qui vous aide à rentrer dans le personnage puisque vous pourrez faire semblant de la lancer vers votre écran, mais attention à bien mettre votre dragonne les p’tizamis. Donc rien d’indispensable, qu’on se le schtroumpfe. Sinon, c’est Pokémon 1 dans les largeurs, avec la team Rocket, les personnages indispensables, et mine de rien quelques surprises.
C : Je sais que l’après-jeu est toujours important dans Pokémon. Qu’en est-il dans Let’s go ?
B : C’est après avoir vu le générique qu’on peu trouver 151 dresseurs, tous maîtres d’un Pokémon spécifique. A vous de tous les péta pour gagner encore plus d’expérience. Donc c’est pas très substantiel mais c’est là, et encore je ne parle pas de Pokémon Légendaires, dont un inédit à toute la franchise.
C : Alors, est-ce qu’on achète Pokémon Let’s Go sur Switch ?
B : Donc pour faire simple : si vous voulez découvrir une version simplifiée de la formule ou si vous êtes un jeune auditeur, oui. Si vous ne jurez que par les opus canoniques, comme Lune, X, Noir, Argent etc etc, c’est non ! En attendant Pokémon Tulipe & Rose ou Pokémon Rougier & Plé, ça peut faire office de transition. Sinon non, non. Vous n’êtes pas le public visé. Ici on est dans la nostalgie et la simplification. Retournez numéroter vos abattis quelques mois en attendant une grosse annonce sur la saga.
C : Très bien, à la prochaine alors. Et sinon Benjamin tu penses quoi de la bande-annonce de Détective Pikachu ?
B : ON ARRÊTE TOUT IL ME FONT TROP PEUR ADIEU.
« Pokémon Let’s Go », « Pikachu/Évoli » : Kanto n’a que l’amour…
En attendant les prochains épisodes canoniques, Nintendo nous livre deux nouveaux épisodes de Pokémon avec « Let’s Go, Pikachu » et « Let’s Go, Évoli ». Des opus simplifiés, pour attirer un public jeune, ou qui n’ont joué qu’au phénomène mobile « Pokémon Go ». Voyons avec Benjamin Benoit si la magie opère toujours.
0:00
5:56
Vous êtes sur une page de podcast. En cas de difficulté pour écouter ce document sonore, vous pouvez consulter sa retranscription rapide ci-dessous.