« Sonic Mania Plus » : le hérisson récite SEGAmmes

[AVENTURES DE SONIC LE HERISSON]

C: Mais vous pensez aux auditeurs parfois ? Avec toutes ces bêtises que vous balancez au début de vos chroniques ? Qu’est-ce que c’est que ce truc, Benjamin Benoit ?

B : Soooonic, le héros c’est bien toi. C’est le générique français du dessin animé les aventures de Sonic le Hérisson, chanté par le jeune Alexis Thomassian, qui deviendra une star du doublage. JD dans Scrubs, par exemple. Mais aujourd’hui, c’est de Sonic le Hérisson qu’on parle.

C : Ca tombe très bien ! Tu t’y connais bien dans cette franchise de jeu vidéo, je crois.

B : Oui oui je touche ma bille, comme on dit. Enfin je crois.

C : Tu es même un spécialiste !

B : C’est trop d’honneurs.

C : Un spécialiste MONDIAL !

B : Oui oui. Eh bien j’ai apporté toute mon EXPERTISE pour parler de Sonic Mania Plus, la grosse extension du dernier bon jeu sorti dans la saga du hérisson bleu supersonique.

C : Attend. Le dernier jeu sorti de la franchise c’est pas Sonic Forces, en octobre dernier ?

B : Noooooon ... ? (trois secondes de flottement)

C : Bon, je sais que c’est compliqué, et qu’un jeu Sonic sur deux est raté. Mais parlons du meilleur aujourd’hui.

B : C’est une longue longue histoire. Je vous la fait la plus courte possible. Sonic a été créé par SEGA pour contrer la hype qui entourait Mario. Ca a donné trois excellents jeux de plate-formes au début des années 90, sur Megadrive, et Sonic et devenu un panzer-personnage de culture populaire et de transmédia. 25 ans plus tard, il a très mal vieilli, parce que certains jeux en 3D sont notoirement ratés. Et ça, c’est la faute à des soucis de production qui, généralement, implique des jeux sortis trop tôt et pas finis. C’est une longue histoire, et la légende dit qu’un jeu Sonic sur deux est bien, l’autre raté.

C : Ce qui nous ramène à Sonic Mania, sorti il y a une petite année.
[MUSIQUE DE JEU COOL]

B : Un jeu qui a une histoire intéressante puisque c’est une victoire de fan. Aujourd’hui, à l’instant T, la série est tombée en désuétude, entre l’ironie constante et le second degré. Et les productions de fans sont les plus intéressantes. Les jeux de fans, les dessins de fans, les musiques de fans. Et avec Sonic Mania, SEGA a sélectionné ceux qui avaient une très grande réputation, et ils leur ont dit « eh bah tenez, voici les clés, faites un jeu Sonic à l’ancienne, on va vous faire confiance. »

C : En l’occurrence tu parles de Christian Whitehead, programmeur émérite, qui avait porté Sonic 2 sur mobiles.

B : Entre autres, de Tee Lopes a la musique et de Tyson Hesse pour le générique d’introduction en animation. Un triumvirat qui constitue la studio Headcannon, et ça alors ! Le headcanon, c’est une idée communément admise par les fans d’une oeuvre, sans quelle soit jamais explicité dans le CANON. Genre : « dans Harry Potter, les Poufsouffle sont gentils ». C’est jamais dit.

C : Attention, tu dérives...

B : Donc des fans font une oeuvre canonique pour Sega. Jolie passe décisive, surtout que Sonic Mania s’avère être une franche réussite. Alors certes, il faut retrouver les sensations d’antant pour faire un bon jeu, ce qui est 100% passéiste, mais le produit fini, lui, est bien. Donc micro-critique de Sonic Mania : C’est le jeu à l’ancienne avec quelques petites modifications, notamment sur la maniabilité. Sinon, c’est un véritable musée vivant à la gloire de la série, qui reprend des niveaux iconiques et les remixes avec des éléments d’autres jeux.

C : Sans parler de l’excellente musique de Tee Lopes.

B : Sans parler de l’excellente musique de Tee Lopes, elle aussi bien portée sur les réappropriations et les remixes. C’est ça, Sonic Mania, l’art du remixe. Maintenant, parlons de Sonic Mania Plus.

C : Une nouvelle édition du même jeu qui la rend disponible physiquement en magasins.

B : Si vous avez le jeu original, vous pouvez aussi le mettre à jour pour 5 euros. Sonic Mania Plus ne rajoute pas de contenu ou de niveaux en tant que tel, sinon un boss supplémentaire, et quelques petits changements de détails çà et là. C’est une grosse mise à jour, avec un mode de jeu supplémentaire. On y trouve deux nouveaux persos inoubliaaaables : Mighty le tatou et Ray l’écureuil volant. Tous les deux iconiques, hein. On peut les incarner dans le mode Encore, où on a plus de vies mais un décompte de personnages. On incarne un duo, et si l’un des deux meurt, il faut en trouver un autre quelque part pour éviter le Game Over. Ca vous permet de refaire ces niveaux en volant, en planant, etc. Le level-design de Sonic Mania a été bien retapé pour l’occasion.
C : D’autres modifications à noter ?

B : Un nouveau niveau bonus, sous forme d’un flipper. C’est sympathique, quoique très vite répétitif. Comme je l’ai dit, ce sont des modifications mineures, dont une séquence scriptée en avion qui est passée à l’as. Les niveaux ont de nouvelles transitions... hey, le narrative design, c’est important. Donc je recommande super aisément le jeu à ceux qui n’ont jamais touché à Sonic Mania, ou à ceux qui voudraient découvrir un Sonic à l’ancienne ou un bon Sonic tout court. Parce que Sonic Mania est l’un des meilleurs jeux des quinze dernières années de la saga. Qu’on se le schtroumpfe.

C : Sonic Mania Plus, c’est disponible un peu partout sur PC, PS4, Xbox One et Switch. À plus Benjamin.

Je vais vite, je m’entraine, A ne pas perdre une seconde, Je vais vite mais je freine, quand je vois que tu tombes.