« Spyro Reignited Trilogy » : Activision peut-il rallumer la flamme ?

Spyro Reignited Trilogy : Activision peut-il rallumer la flamme ?
Corentin : Comme beaucoup de joueurs et joueuses qui ont grandi dans les années 90, Camille Suard a succombé à la sortie de Spyro Reignited Trilogy, le remake qui réunis les trois premiers épisodes des aventures du petit dragon. Alors, voyons si Activision n’a pas massacré notre héros !
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Co : Mais ça donne la patate cette musique !
Camille : Oui ! C’est la musique de l’écran titre du premier Spyro, sorti en 1998 sur PlayStation. Je te cache pas que ça me rend nostalgique, je me souviens y avoir passé des jours entiers dessus, le faire et le rerefaire. Avant d’avoir le jeu je l’avais découvert sur ces antiquités que sont les CD de démo. A l’époque, les jeux de plateforme en 3D explosent avec en modèles Super Mario 64, Crash Bandicoot, Croc…
Co : Et la première trilogie de Crash Bandicoot a eu le droit à un remake lui aussi l’année dernière. Spyro a eu le droit au même traitement ?
Ca : Tout à fait. Comme avec Crash, les aventures du dragons restent fidèles à l’expérience initiale ce qui fait qu’on a tous les bons côtés mais aussi les défauts qui n’ont pas été tellement corrigés.
Co : Oh ! C’est souvent le risque quand on replonge dans des jeux qui ont bercé notre enfance… On va peut-être commencé par du positif, non ?
Ca : Et bien déjà, excuse-moi mais, purée qu’est-ce que c’est beau ! Alors non on est pas dans le photoréalisme mais dans un univers clairement féérique, qui scintille, avec des couleurs chatoyantes… C’était déjà très joli à l’époque, là les équipes ont sublimé la série, et ont amélioré les animations, voir Spyro galoper de bon train est vraiment agréable. Les dragons à réveiller dans le premier jeu présentent une diversité surprenante, même si on redécouvre que ces êtres suprêmes sont tous exclusivement masculins, heureusement on a des gentilles petites fées en petites tenues qui font des bisous pour donner un peu de pouvoirs spéciaux. :D BREF Les musiques, remasterisées, donnent toujours autant la pêche comme t’as pu le constater et nous plongent dans un joli conte.
Co : Et ils ont ajouté quelques petites nouveautés aussi ?
Ca : Exactement. Maintenant dans les menus tu peux te téléporter directement vers les niveaux que tu as déjà visité. Pratique. Et, tu as des sortes de mini missions et actions à effectuer dans les niveaux et mondes que tu traverses. Ah et ils ont ajoutés des petites cinématiques supplémentaires pour donner un peu plus de consistance au scénario.
Co : Et alors, es-tu satisfaite de ce remake ? T’as réussi à retrouver des sensations de l’époque ? Pas de déception ou d’illusions ?
Ca : Globalement je m’amuse bien. On retrouve bien l’ambiance. Mais ça m’a permi aussi de constater que même si au premier coup d’oeil les trois titres se ressemblent, il y a une véritable évolution dans le gameplay qui gagne en profondeur au fur et à mesure des épisodes. Le premier est finalement assez pauvre, vous pouvez sauter, planer, cracher du feu, foncer et exploser des moutons avec les cornes ce qui est particulièrement amusant mais voilà, une fois qu’on a délivré tous les dragons, récupéré leurs œufs et chopé les joyaux… bon. J’ai pris beaucoup de plaisir à le refaire mais c’est quand même très vite expédié, et on peut ressentir dans quelques niveaux un certain vide, avec ennemis vraiment mous du genou.
Co : Bon après faut pas oublier que c’est un jeu pensé pour des enfants de moins de dix ans. Tu n’as plus dix ans Camille !
Ca : Ahah merci je suis au courant ! On sent que le jeu a vieilli aussi ! Ce que je veux dire, c’est qu’avec le deuxième épisode puis le troisième, même s’ils restent tout aussi accessibles, ils proposent un peu plus de challenge et de choses à faire. Déjà dès le second épisode on a plusieurs missions sympas à faire à côté de la quête principale, on peut apprendre des compétences comme nager, et les joyaux récoltés servent maintenant à payer des accès vers des zones du jeu ou des capacités spéciales.
Co : Et le troisième ? Il me semble que le gameplay se diversifie encore plus avec l’ajout de véhicules et d’autres personnages jouables ?
Ca : Pour notre plus grand bonheur ouais ! On peut par exemple utiliser un skate.
Co : Un dragon sur un skate !
Ca : Bah ouais Corentin, je te jure que quand tu y joues tu te poses pas trop de question, ça fonctionne bien ! Et puis t’as pas mal de mini jeux et six autres personnages jouables avec pour chacun leur propre spécialités et aptitudes. Bref, plus de possibilités, plus de fun, pas le temps de se lasser.
Co : Ouais donc l’intérêt de cette trilogie montre crescendo, et ça fait plaisir de retrouver cet univers. Mais tu me parlais aussi de défauts qui n’ont malheureusement pas été corrigé ?
Ca : Oui, Spyro Reignited Trilogy, c’est aussi l’occasion de reconstater que la caméra est toujours aussi capricieuse, il y a de quoi rager ! Et alors dans les niveaux aquatiques, c’est un désastre. Il n’est pas rare qu’elle se coince dans les coins, ce qui fait qu’on y voit plus rien ou qu’on part dans la mauvaise direction. Dans les options on peut tout de même choisir de basculer vers la caméra active plutôt que passive, qui corrige un peu le problème mais c’est loin d’être parfait. On observe aussi quelques petits bugs ici et là, et compte pas sur une expérience à 60 fps. Mais attends d’entendre ce qui suit...
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Co : Ah ouais, ça fait un peu mal ! Si Spyro est un jeu amusant par son gameplay, on peut pas en dire autant de l’écriture. Et cette voix ! Bon, mais à part le côté madeleine de Proust, tu penses que des gosses en 2018 peuvent adhérer ?
Ca : Franchement, je pense que oui. Il y a assez d’ingrédients réunis pour s’amuser. Malgré les petits soucis évoqués plus haut, ça reste une valeur sûre, pour les vieux et vieilles comme toi et moi, et pour les plus jeunes.
Maintenant j’aimerai te parler d’un petit point fâcheux. Souviens-toi Corentin, on parlait un peu plus tôt ce mois-ci d’accessibilité dans le jeu vidéo. Et bien c’est le moment de lever un carton rouge à Activision pour ce remake.
Co : Oh, qu’est-ce qu’ils ont encore fait ou pas fait ?
Ca : Zéro sous-titre dans les cinématiques ! Pas la peine de chercher à les activer dans les paramètres : ils n’existent tout bonnement pas. On a bien du texte pour les dialogues dans les jeux, fort heureusement, mais pour ce qui est des scènes en dehors du jeu à proprement parlé, qui viennent appuyer le déroulé de l’histoire que ce soit au début, au milieu ou à la fin : ZERO.
Co : Sympa pour ceux qui ont un handicap auditif. Bravo messieurs. On espère qu’ils vont apporter une mise à jour. Bon, après Crash Bandicoot et Spyro, on attend quoi ?
Ca : Bah, Medievil, bien sûr !
Co : AAAAH, toute une époque ! Sire Daniel revient en 2019 sur PS4. C’est fou comme la nostalgie ça fonctionne, dans l’industrie vidéoludique… en tout cas avec Spyro ça fait plaisir de voir qu’ils ne font pas toujours n’importe quoi… Merci Camille et on se dit à très bientôt dans les Croissants !