Corentin : Aujourd’hui, Pierre-Alexandre Rouillon de Gamekult va nous parler d’un héros maudit du jeu vidéo, un hérisson azur qui n’a pas l’héritage qu’il mérite. Bonjour Pierre-Alexandre !
Pierre-Alexandre :
Salut Corentin ! En effet aujourd’hui on va parler de Sonic. Et tu sais que, comme Benjamin (qui a tout de même écrit un livre sur le sujet), ben je l’aime fort, moi, le hérisson bleu de Sega. Et même s’il a été malmené ces cinq, dix, QUINZE dernières années, ben je continue de tester tous les jeux qui le mettent en scène.
C : Tu veux dire même les jeux de course où Sonic est dans une voiture alors qu’il irait plus vite à pied ?
P : Alors déjà je trouve ça très fair-play de la part de Sonic de laisser une chance à ses concurrents, et sinon “oui Corentin, je teste même ceux-là”. C’est d’ailleurs ce qui m’a amené à poser mes mains sur Team Sonic Racing
[MUSIQUE]SonicRacing01
C : Tiens d’ailleurs, c’est toujours Sumo digital qui s’en occupe ?
P : Oh je vois que monsieur est connaisseur ! Parce qu’il faut savoir que ça fait quelques temps que Sonic fait la course avec ses petits camarades. De Sonic R sur Saturn à Sonic Drift sur Game Gear, en passant par les épisodes Riders sur PSP, la série a toujours cherché un moyen de concurrencer les Mario Kart de Nintendo sans jamais vraiment y arriver.
C : Et, si je me trompe pas, c’est justement grâce à Sumo Digital qu’ils s’en sont le plus approché.
P : Exactement ! D’abord en 2010 avec Sonic and Sega All-Stars Racing, qui mélangeait plein de licences Sega (Sonic, Jet Set Radio, Golden Axe, Panzer Dragoon), dans un jeu de karting vraiment bien foutu et bourré de références très cool.
Et deux ans plus tard, rebelote avec Sonic and All-Stars Racing Transformed (pfiou) qui, comme son nom l’indique un peu, permettait de transformer ses véhicules en avions et bateaux.
Et, presque sept ans plus tard, la trilogie se conclut avec Team Sonic Racing, qui abandonne malheureusement l’univers Sega pour se concentrer sur Sonic et ses copains pourris. Et même si je leur en veux beaucoup, la faute est un peu adoucie par la présence de Vector le crocodile, toujours le meilleur personnage de Sega. [REPRISE DERRIERE]
C : D’accord donc il n’y a plus les autres personnages de Sega, j’imagine que les véhicules ne se transforment plus...
P : En effet
C : Mais du coup il reste quoi dans ce jeu ?
P : Et bien il reste le mot “Team”, qui trimballe avec lui les meilleures idées du jeu. Chaque équipe de Team Sonic Racing contient trois personnages pour autant de classes de véhicules.
Par exemple l’équipe de base comprend Sonic (véhicule de type vitesse), Tails (type technique) et Knuckles (puissance).
Chaque type de voiture possède des capacités spéciales et mêmes des armes inédites.
[MUSIQUE]SonicRacing02
Mais le vrai côté team se retrouve carrément dans les mécaniques de jeu :
Le joueur de chaque équipe qui est devant ses camarades laisse une traînée qui leur permet de charger du turbo
Si tu viens de prendre un missile et qu’un copain te frôle à toute berzingue, le jeu calcule le différentiel de vitesse pour te filer un petit coup de boost
On peut aussi se passer des objets entre membres d’équipe d’une simple pression sur un bouton
Et toutes ces petites actions font grimper une jauge de super boost ultime qui peut retourner la partie, et qui dure évidemment plus longtemps si tout le monde le craque en même temps.
C : Ah mais c’est carrément du shonen là en fait !
P : Ben franchement y a un peu de ça ! surtout que Sumo Digital a eu la bonne idée de faire beaucoup parler les personnages pendant les courses, ce qui donne vachement de dynamisme à l’ensemble !
D’ailleurs en parlant de dynamisme, ne vous arrêtez surtout pas au premier contact avec le jeu, qui aura l’air super lent. Il faut vraiment intégrer le système de dérapage et les mécaniques d’équipe pour prendre de la vitesse - ou simplement jouer en difficile ou expert mais les modes portent bien leur nom.
C : D’accord mais sinon le sel d’un jeu de karting c’est quand même l’architecture des pistes, j’espère qu’elles sont réussies !
P : Alors écoute c’est pour moi la grande surprise du jeu. Même si elles pompent énormément d’idées (et parfois des segments entiers !) chez Mario Kart, ben les pistes du jeu défoncent, avec plusieurs embranchements, des idées visuelles partout… c’est un bonheur.
Il y a juste le vieux con sur mon épaule droite qui s’énerve parce que ça fait beaucoup plus référence à l‘histoire récente de Sonic qu’à son âge d’or. Mais bon, ça c’est plutôt personnel.
[REPRISE DERRIERE]
[MUSIQUE]SonicRacing03
C : Et d’ailleurs, c’est le seul truc qui te chiffonne ou il y a quand même d’autres choses ?
P : Ben déjà il y a ce fameux premier contact un peu mou, mais aussi des saccades assez régulières dans l’animation
C : Ah ça c’est déjà plus gênant dans un jeu du genre !
P : Alors oui mais comme les saccades sont toujours au même endroit, je pense qu’elles seront peut-être plus simples à corriger.
Et sinon j’ai même pas pris le temps d’en parler mais il y a un long mode campagne en solo avec des épreuves variées, une direction artistique assez folle, avec une bande-son assez monstrueuse… BREF, sans atteindre la maestria d’un Mario Kart, ça reste un bon petit bonbon histoire de changer du plombier et de sa clique.
C : Et bien merci Pierre-Alexandre ! Team Sonic Racing c’est développé par Sumo Digital et ça sort sur PC, PlayStation 4, Xbox One et Switch pour environ 40€. A bientôt !
« Team Sonic Racing » : de la suite dans l’échidné
Quand il ne court pas, le hérisson bleu le plus rapide du monde fait la course en kart contre ses amis. Ça vous rappelle un certain plombier italien moustachu ? Il y a un peu de ça, c’est vrai, comme nous le voyons avec Pierre-Alexandre Rouillon, de « Gamekult », dans cette critique du jeu « Team Sonic Racing ».
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