{INTRO URGENCES DU PEUPLE]
Benjamin : Poussez-vous ! Cet homme est blessé ! Il a déjà perdu 5k de sang ! Apportez le chariot de trachéo, préparez un bloc, et souquez les artimuzs !
Corentin : Oh, c’est le docteur Benjamin Benoit, le meilleur docteur-chroniqueur de tout Seattle. Il paraît que ces introductions sont particulièrement fameuses. Et j’ai comme un air de déjà vu.
B : Oui, j’aime récompenser ceux qui suivent. Les récompenser avec un copier-coller. Bravo les abonnés. Et aujourd’hui, je vais vous replonger il y a 21 ans, en 1997. Tomb Raider premier du nom est dans les tuyaux, la France n’est pas encore championne du monde, et la société Bullfrog sort un jeu PC que tous les gamers de plus de 25 connaissent encore.
[THEME HOSPITAL, PARDI]
B : C’est Theme Hospital, le jeu de gestion d’hopital dinguodingue. Des bonnes mécaniques, de l’humour bien dosé, une difficulté progressive, tout le monde a encore ce jeu en odeur de sainteté. Même votre serviteur, qui est proverbialement nul en jeux de gestion.
C : Ca, c’est le karma pour ta chance proverbialement reloue sur le reste des jeux.
B : Hé, bientôt Mario Party. Mais ce qu’il faut retenir, c’est que Theme Hospital est un jeu iconique, on pourrait dire qu’il est rentré au Panthéon des jeux vidéo hein parce qu’ici aux Croissants on aime les périphrases toutes nulles. Bon, ça fait vingt ans, et moi le dernier jeu de gestion qui m’a animé c’était The Movies en 2006. Alors tu vois, Two Point Studios a vu la situation et a dit
« Han ! Benjamin s’ennuie ! Bah il faut refaire l’un des deux jeux de gestion sur lequel il était pas trop nul !
C : Oui, sans doute...
B : Ben c’est très sympa, et de cette démarche altruiste sort le jeu Two Point Hospital, disponible sur PC depuis le 30 aout dernier. Alors en avant les amis, tous dans le merveilleux monde de... la maladie, la mort, et la gestion de ressources humaines. Mais avant, quelques mots sur l’emballage, parce qu’il faut rendre le sujet fun tout de même. L’humour est toujours présent, traduit en français sauf quelques voix, et la direction artistique du jeu s’approche fort de ce que fait le studio Aardman.
C : De Wallace et Gromit, donc.
B : Oui oui le docteur Corentin est attendu au service explication de texte. Donc pour vous la faire simple, Two Point Hospital c’est comme Theme Hospital, l’hommage est très appuyé, mais il y a des améliorations ici et là. Notamment une sorte de mode carrière, où l’on va d’hopitaux en hopitaux, pour apprendre de plus en plus de mécaniques de jeux. Si l’on remplit certaines conditions, argent gagné, réputation de l’hopital, patients soignés, ce genre de choses, on gagne une étoile et on peut soit continuer à l’améliorer soit passer à un autre terrain. Et à chaque fois, on débloque des améliorations, des technologies, des éléments de décor persistants sur les autres terrains, etc.
C : Mais ça ressemble à quoi une partie ?
B : C’est simple, mais ça l’est de moins en moins. Il faut gérer pas mal de choses et le jeu t’y amène progressivement. T’as un terrain vide. Donc tu construit une réception, puis des salles de diagnostic. Puis des salles de repos, des toilettes, des salles de traitement spécifique. Puis des salles d’opérations, ou qui répondent à des maladies rigolotes. De la psychiatrie, des salles de formation etc etc, tout ça demande des médecins, des agents de maintenance, des infirmiers, plus ou moins efficaces, avec des compétences et des spécialités spécifiques. Et ton hopital, il faut gérer l’espace, mais aussi le remplir, et tout correspond à un besoin spécifique. Des bancs, des machines pour boire et manger, des loisirs, du chauffage et des climatiseurs... ça devient vite assez complexe mine de rien. Et pourtant, c’est un cran moins difficile et punitif que Theme Hospital, où tout pouvait très mal tourner rapidement.
[Extrait 2MDP]
B : Et on pourrait faire une loooongue énumération. Si les gens meurent dans ton hopital, il peuvent hanter les couloirs après. Mais les agents de maintenance peuvent être formés à aspirer les fantômes. Et le matériel utilisé peut servir à la recherche pour débloquer une nouvelle machine maboule ou améliorer un diagnostic. Etc etc... et il faut gérer votre argent, le bonheur du personnel, celui des patients, et éviter votre pire ennemi : les files d’attentes, toujours devant les premières salles de diagnostic. Donc c’est drôle, c’est progressif, c’est ludique, mais il faut avoir les yeux et les oreilles partout.
C : Ca a l’air difficile quand même.
B : Un peu si vous n’êtes pas coutumier des jeux de gestion, mais le mot-clé de la chose c’est
« progressif ». On peut ralentir, accélerer et stopper le temps si nécessaire. Et le jeu vous permet toujours d’améliorer la situation, même s’il faut contracter un prêt, histoire de parer aux besoins les plus urgents. Ca reste un peu difficile, mais ça l’est nettement moins que le modèle. Et l’humour relativement subtil de la chose rend l’expérience agréable et ludique. Bon, tant mieux pour un jeu vidéo, tu me diras.
C : Si tu devais résumer les différences avec Theme Hospital, ce serait quoi ?
B : Une plus grande profondeur de jeu, des petits modes supplémentaires pas très intéressants, un jeu plus permissif et une carrière mieux fichue, encore plus progressive. Un chouette petit jeu, l’hommage est réussi et plaisant, c’est pas euuuuh Yooka Laylee quoi.
C : Ouhla. A bientôt Benjamin. Two Point Hospital, par Two Point Studio, sur PC et MacOS pour une trentaine d’euros.
B : Yooka Laylee… j’ai froid et j’ai peur...
« Two Point Hospital » : la fièvre du jeu de gestion
Si vous étiez adeptes de « Theme Hospital » dans les années 1990, bonne nouvelle ! Avec Benjamin Benoit, découvrons « Two Point Hospital », un tout nouveau jeu de gestion en milieu hospitalier qui ne manque pas de s’inspirer de son illustre aîné.
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