Corentin : C’est vrai, il m’arrive parfois tard dans la nuit de m’allumer un cigare et d’apprécier l’écoute des 4 saisons de Vivaldi. Mais si je veux en savoir plus via les médias sur cette oeuvre, par exemple, c’est toujours très compliqué… Angèle Chatelier s’intéresse au traitement de la musique classique dans les médias alors que France 4 diffuse désormais une série animée qui tente une approche de ce sujet.
Angèle : Ecoute moi ce petit air du concerto K622 pour clarinette de Mozart, Corentin… (EXTRAIT 1)
A part si vous allumez France Musique, Radio Classique ou éventuellement France 3 à une heure tardive ou de manière ponctuelle, il est difficile de s’informer aujourd’hui sur l’actualité de la musique classique et de visionner ou écouter des émissions culturelles sur le genre.
C : Et pourtant la chaîne France 4 s’est lancé le défi d’initier nos bambins à la musique classique
A : Fin mars, la chaîne a commencé à diffuser Max & Maestro. C’est l’histoire de max, un jeune rappeur de 11 ans qui un jour, découvre la musique classique (EXTRAIT 2)
Cette série animée a été créée en collaboration avec Akhenaton, l’un des membres du groupe IAM. Derrière Maestro, on devine aussi les traits de Daniel Barenboim, l’un des plus grands chefs d’orchestres d’aujourd’hui.
Mais de nos jours rares sont les programmes qui traitent de musique classique.
C : Vous vous souvenez peut-être de la boîte à musique de Jean-François Zygel… eh bien cette figure du journalisme spécialisé en musique classique sévit encore sur nos antennes
A : Mais oui, on se souvient tous de ça (EXTRAIT 3)
Jean-François Zygel a toujours fait un travail reconnu dans l’initiation à la musique classique à la télé et à la radio. Outre sa célèbre émission la boîte à musique de Jean-François Zygel, celui qui est aussi pianiste, compositeur et professeur est aujourd’hui sur l’antenne de France Inter chaque samedi dans l’émission La Preuve par Z, mais aussi sur France 5 avec son émission Les Clefs de l’orchestre.
C : Mais si on veut voir d’autres journalistes ailleurs que sur France Musique, il faut se creuser les méninges
A : Tous les jours à 16h45, toujours sur Inter, c’est la journaliste Anna Sigalevitch qui propose un coup d’oeil sur un/une artiste ou bien une oeuvre de musique classique dans Classic & co. Ou bien encore la chronique de 5 minutes de Thierry Geffrotin dans Europe 1 week-end, tôt le matin.
Surtout des chroniques courtes, donc, rarement des émissions spécialisées quotidiennes ou hebdomadaires.
C : En radio, impossible de savoir les audiences de chaque émission. A la télévision par contre… j’peux vous dire que c’est pas joyeux.
A : Surtout qu’à la télé, les émissions de musiques classiques sont bien souvent ponctuelles. Il existe peu de rendez-vous. Et puis oui, les chiffres parlent.
Les audiences des Victoires de la musique classiques par exemple ont été divisées par deux en seulement deux ans. En 2016, elle était suivie par plus de 2 millions de personnes. Cette année, France 3 a peiné à réunir plus d’un million de spectateurs.
Difficile aussi de trouver des émissions spécialisées ailleurs que sur le service public.
C : Mais Angèle... Restons optimistes =
A : Oui Corentin. Déjà parce que la musique classique n’est pas la seule à subir ce type d’écueil. On voit ou entend très peu de spectacle vivant sur les antennes, très peu de rap aussi même si ça tend à changer. Comme le note France musique, toutes les formes de spectacles vivants sont clairement minoritaires par rapport à la fiction, au documentaire et à l’animation.
Et puis, on peut noter que c’est aussi plus difficile d’accès d’écouter ou de regarder un concert de musique classique à la télévision ou à la radio.
La seule chose à laquelle on peut répondre à ça, c’est que d’écouter de la musique classique est différent aussi, que de parler de son actualité et de l’expliquer.
C : Alors le genre se renouvelle
A : Oui. La journaliste Aliette de Laleu par exemple, propose tous les lundis sur France Musique une chronique sur la musique classique et le féminisme (EXTRAIT 4)
Elle est jeune, active sur les réseaux sociaux, et permet donc aux moins agés d’accéder plus facilement à la musique classique.
La série Max et Maestro, aussi, dont je vous parlais en début de chronique est un bon moyen de faire connaître la musique classique. La mélanger avec le rap et le dessin d’animation.
Tiens et tenez, pour terminer cette chronique, autant se détendre un peu… en musique (EXTRAIT 5)
C : Merci Angèle Chatelier, je vous laisse chers auditeurs apprécier encore peu cette jolie suite au violoncelle de Bach.
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