Bruxelles, capitale de l’Europe et nouvelle référence musicale

Corentin : Quand Angèle Chatelier m’a proposé de traiter de l’ébullition musicale de Bruxelles , c’était sans compter sur une Une des Inrocks qui ont décidé en même temps de s’y intéresser. Comme quoi, la capitale Belge fascine et est devenue depuis plusieurs années une référence musicale. En rap, principalement, mais pas que. Nous vous emmenons en terres Bruxelloises le temps d’une chronique !
Angèle : Bruxelles is the new cool, disent les Inrocks dans un numéro paru début mai.
Il faut dire que depuis plusieurs années, et notamment depuis le succès fou de Stromae, la capitale belge est devenu une référence dans le monde de la musique.
Bruxelles, ce n’est pas que le Manneken Pis, que le parlement Européen, ni même Tintin et Milou, non… C’est aussi ça (EXTRAIT 1 MASHUP TITRES)
C : En vrac, Roméo Elvis, Typh Barrow et Angèle, des artistes que tu vas évoqué aujourd’hui
A : Oui, et pas qu’eux ! Il est intéressant de savoir d’abord que Bruxelles a l’un des musées les plus importants du monde : le Musée des instruments de musique, fondé en 1877. Il reçoit chaque année plus de 125 000 visiteurs. Cela présageait déjà d’un grand pouvoir culturel.
C : Il faut dire que Bruxelles a une histoire, elle est au coeur de l’Europe
A : il y a beaucoup de choses à en dire. Bruxelles, par son histoire, balance son coeur tantôt en communautés wallonnes, tantôt chez les flamands. Elle est le théâtre de ce tiraillement et de cette réconciliation en même temps.
C : En ce qui concerne l’histoire moderne de la musique à Bruxelles, le grand public français commence à s’y intéresser en 2013.
Bah oui, avec ça (EXTRAIT 2)
A : Formidable de Stromae, qui a pourtant déjà un brillant EP à son actif, mais qui fait un clip remarquable et remarqué en plein centre ville de Bruxelles. Il fait semblant d’être tout bourré, malgré les gens qui le reconnaissent et les policiers qui viennent vers lui.
L’artiste, revenu récemment avec Défiler, un nouveau titre, et une collection de vêtement, a aussi son lot de collaboration : Orelsan, récemment, mais aussi la chanteuse de R&B Vitaa et il est derrière le titre Splash de Disiz La Peste.
Sauf que dans un autre genre, s’il y a bien une prêtresse de la scène bruxelloise… c’est Maurane (EXTRAIT 3)
C : L’artiste décédé brutalement mardi 8 mai au petit matin s’était produit sur scène deux jours avant.
A : A ses côtés, l’artiste bruxelloise Typh Barrow. Toutes deux étaient très amies. Les deux jeunes femmes interprétaient La chanson des vieux amants de Jacques Brel à la Fête de l’Iris, à Bruxelles (EXTRAIT 4)
Du 100% Bruxelles, donc. Typh Barrow a sorti son tout premier album Raw en janvier dernier. Dès sa sortie, il se classe parmi les meilleures ventes d’album. Considérée comme la Amy Winehouse belge, Typh Barrow devient rapidement l’une des artistes belges les plus reconnues en très peu de temps. Aussi grâce à sa reprise du titre No Diggity de Blackstreet (EXTRAIT 5)
C : Ne peut-on pas dire, aussi, que Bruxelles est une terre de rap ?
A : Cela fait deux ans que la plupart des médias rabâchent que le rap bruxellois vaut le détour. Aujourd’hui, difficile de passer à côté de Roméo Elvis, Damso, Isha, Sénamo et Lord Gasmique. Au point même où, en qu’en novembre dernier, Vice consacre un documentaire au rap bruxellois. Comme Marseille et son âge d’or dans les années 90, Bruxelles est aujourd’hui une référence dans le rap (EXTRAIT 6)
La scène bruxelloise vit aussi à travers la France et surtout Paris. La capitale française est une terre francophone, une référence, un peu the place to be.
Dans son titre Paris c’est loin, Damso parle un peu de cette idée : Paris est la capitale du rap francophone. C’est donc cet endroit qu’il faut viser pour réussir. Roméo Elvis le dit aussi dans son titre Bruxelles arrive lorsqu’il scande “Bruxelles Paris, on est serrés dans une caisse”.
C : Au-delà de la musique, Bruxelles devient un lieu culturel à part entière
A : Au point que début mai, la ville inaugure SON Centre Pompidou : le Kanal-Centre Pompidou. Un nouveau lieu de l’art contemporain, né avec Beaubourg, à Paris, et la région Bruxelles-Capitale, installé dans un ancien garage et hall d’exposition André Citroen.
La Ministre française de la culture, Françoise Nyssen parle même désormais d’un “lieu symbolique de l’Europe qui se construit”.
Le Kanal-Centre Pompidou accueillera fin 2022 un autre musée, le musée d’art moderne et contemporain. Les collections permanentes et temporaires seront conçues par Beaubourg, à partir de ses collections, rappelle France 24.
Finalement, Bruxelles est un peu le nouveau lieu où l’on doit être : il y a de la bière, une émulsion politique, des bars à foison et de la bonne musique. Perso, j’en suis.
C : Merci Angèle Chatelier de nous avoir permis de découvrir ou revivre Bruxelles en musique. A très bientôt et d’ici là, bonne bière belge !