Foals : le retour du rock britannique violent et érotique

Foals : le retour du rock britannique violent et érotique
Corentin : Ce n’est pas avec un mais deux albums que les Britanniques Foals reviendront cette année. Un tandem prometteur mais aussi radicalement différent des opus précédents, selon les dires du leader et chanteur. Angèle Chatelier revient pour vous et pour tous les amoureux du rock léché sur ce comeback.
Angèle : A l’écoute, cela promet un changement radical : avec l’opus « Everything Not Saved Will Be Lost » déclinable en deux parties, le groupe britannique Foals s’énervera probablement, cassera tout sur son passage
(EXTRAIT 1)
Ce premier extrait affole, émoustille, séduit. Il s’appelle Exit. Mais il étonne aussi. Ce n’est pas pour rien que le chanteur du groupe, Yannis Philipakis – et non pas Yanis Varoufakis ne vous y méprenez pas – déclarait au NME qu’il souhaitait quelque chose de violemment différent des deux derniers albums.
La première partie d’« Everything Not Saved Will Be Lost » sortira le 8 mars. La seconde, à l’automne 2019, dit-on.
C : On sait aussi que les questions politiques et environnementales y seront très nettement abordées
A : Difficile d’en savoir plus pour l’heure tant le groupe est resté discret sur les titres à venir. Cette pudeur, cette discrétion n’est pas nouvelle ; un peu comme ces rockeurs nonchalants, à contempler le monde avec noirceur et vanité.
Mais l’on sait O combien nonchalance n’est pas synonyme d’estime et de confiance en soi : pour preuve, ce n’est qu’ à la sortie de son troisième opus, What Went Down que Foals se sont vraiment sentis Foals, il parait. Un groupe, du rock. Une énergie
(EXTRAIT 2)
A la sortie de cet opus en 2015, Yannis Phillipakis se confiait aux Inrocks. « Je suis plus à l’aise avec ma voix, je me sens désormais vraiment chanteur », disait-il. Cela s’entendait très nettement sur cet opus, d’ailleurs. On y entendait une voix plus assumée, plus acceptée
(EXTRAIT 3)
C : « J’ai découvert que ma voix pouvait structurer, mener une chanson » a-t-il aussi ajouté
A : Nous n’avions plus à faire de son chant un élément secondaire, pour lequel il fallait ensuite créer de l’espace, ajoute-il, joliment.
Quatre ans après, une tournée dans les pattes et du temps pour soi, c’est l’heure du changement, donc. Aussi radical soit-il, musicalement, il le sera aussi un peu par fatalité
C : Habituellement cinq, les Foals se retrouvent avorté d’un membre sur ces nouveaux opus.
A : Le bassiste Walter Gervers - présent depuis le début du band en 2005 - ayant quitté l’aventure. Yannis Philippakis l’avait annoncé sur ses réseaux sociaux en janvier 2018 dans un message triste mais plein de tendresse. Monsieur le bassiste, lui, voulant simplement à priori « poursuivre une nouvelle vie », je cite.

La question mérite donc d’être posée : qui fera les basses des titres à venir du groupe mais surtout, qui les accompagnera sur scène ? Car on le sait, Foals, c’est avant tout un groupe à voir en vrai
(EXTRAIT 4)
Vous entendez ici un extrait de leur live au BBC six Music Festival, en 2016. Pendant leurs concerts, l’énergie est brûlante, tenace. Erotique, magnétique. Je n’ose imaginer la tournée à venir si les deux opus sont bien plus violents que les quatre derniers.
C : Ce qui tombe bien, c’est que Foals seront au Bataclan le 13 mai prochain.
A : La date est déjà complète vu que c’est parti en deux temps trois mouvements, mais rassurez-vous ; le groupe a annoncé sa participation à la Check In Party, un jeune festival à Guéret, les 22, 2 et 24 août aux côtés de Jeanne Anned, Patti Smith, ou encore Clara Luciani.
C : Merci Angèle Chatelier de nous avoir donné des nouvelles du groupe Foals. Je rappelle que leur prochain opus sortira le 8 mars, la seconde partie à l’automne 2019. A très vite !