C : Premières amours, premiers émois et surtout rock n’ roll chemise à carreaux, Everything Sucks, la nouvelle série Netflix surfe sur la tendance de la nostalgie. Et vous en avez un peu marre... Angèle Chatelier aussi mais l’a pourtant binge-watché pour vous
Je l’ai écumé et parcouru oui, mais non sans difficultés tant la série Everything Sucks, sortie le 16 février dernier sur Netflix est fluide, douce et gourmande de réflexions autour de l’adolescence et de nous-même. C’est ce qu’on appelle dans le jargon : une série feel-good. Mais…
Ce genre de choses à tout de même quelques écueils. Son risque principal, aller dans la facilité, voire… le cliché. Et même être… un peu trop mignon. (EXTRAIT 1)
Le pitch est simple : nous sommes en 1996 dans la petite ville de Boring dans l’Oregon.
Cette ville, Boring, qui veut dire « ennui », existe réellement et amuse d’ailleurs beaucoup les touristes.
3 jeunes garçons arrivent au lycée. Forcément, c’est les premiers émois et les premières interrogations autour de la gent féminine. L’un d’entre eux, Luke O’ Neil s’amourache de Kate Messner, la fille du proviseur du lycée. Elle fait partie du club d’audiovisuel. Luke décide donc de l’intégrer aussi.
C : Une série qui, comme beaucoup d’autres, fait appel à notre nostalgie..
Après Stranger Things et les années 80, Netflix a voulu nous faire vivre la jeunesse des années 90. Avec toutes les références que cela engendre… Ce beau Walkman que nous avions. Ou bien les caméras Super 8, tout y est.
C’est d’ailleurs presque énervant tant Stranger Things a déjà surfé sur cette tendance, certes, dans une autre décennie.
Ensuite, ce que l’on peut noter, c’est l’esthétique d’Everything Sucks. Des couleurs chaudes, un grain dans l’image. Tout pareil que… The End Of The Fucking World, une série Netflix, encore une fois, dont avait pu vous parler Morgane Giuliani. C’est bien entendu à retrouver dans le Brunch. (EXTRAIT 2)
C : Si Everything Sucks est une série douce et angélique, elle est aussi pop-rock.
La bande-originale mérite d’ailleurs d’être mise en avant dans cette chronique. Tout d’abord parce que dès le début, les personnages apprennent à se connaître grâce à l’album What the story, Morning Glory d’Oasis, sorti en 1996 (EXTRAIT 3)
La mythique chanson Wonderwall, d’ailleurs est le thème central de l’un des épisodes.
Mais en vrac, on retrouve aussi des groupes comme les Cardigans, Spin Doctors, les Blues Traveler… en voici un florilège (EXTRAIT 4).
Ce qui est appréciable cependant dans la série Everything Sucks, c’est les questions et les réflexions qu’elle apporte.
C : Chose très rare dans les séries : le héros est noir et l’héroïne se découvre lesbienne.
Il est donc question de toute la recherche de sa propre sexualité mais aussi une réflexion autour de l’amour. Une relation entre un hétérosexuel et une homosexuelle et les sentiments qui naissent, tout de même.
De plus, on pourrait aussi qualifier Everything Sucks de teen drama. Une série pour adolescents qui traitent aussi de choses importantes comme le décès de l’un de ses parents. Le héros principal est élevé tout seul par sa mère. La maman de Kate est morte. Son papa, le proviseur du lycée dans lequel se passe l’intrigue, je le rappelle, est un peu gauche. Si maladroit que cela en devient mignon. Comment élever sa fille ado quand une mère n’est plus là ? Ou bien encore, comment lui expliquer que, non, ce n’est pas grave de regarder des magazines X ? (EXTRAIT 5)
C : Pour conclure, tu as un avis un peu mitigé sur cette série ?
Oui, parce que je suis une aficionados des séries Netflix, et que j’ai eu l’impression qu’ils n’ont pas changé leurs codes : une esthétique chaude et réconfortante, un brin de nostalgie et des références à une autre décennie. Mais la morale reste terriblement nécessaire. Fluette et facile, certes, mais aussi fondamentale. Nos jeunes ados qui la regarderont n’en sortiront que grandi… et finalement nous aussi.
C : Everything Sucks est une série à découvrir et à binge-watcher dès maintenant sur Netflix. Merci beaucoup Angèle !
« Everything Sucks » : vers l’overdose de nostalgie ?
Après avoir surfé sur la vague des années 1980, voilà que Netflix décide de s’attaquer à celle des années 1990 ! Angèle Chatelier a regardé la série « Everything Sucks » et autant vous prévenir, l’exploitation de la nostalgie, elle commence légèrement à en souper.
0:00
4:54
Vous êtes sur une page de podcast. En cas de difficulté pour écouter ce document sonore, vous pouvez consulter sa retranscription rapide ci-dessous.