Netflix : nos conseils animes de l’été

Condamnation de Monsanto aux États-Unis : Hulot évoque le « début d’une guerre » contre les pesticidesDe bons animus à regarder sur Netflix cet été (même si vous n’êtes pas otakus) (53 - 24/07)

C : L’été. L’ennui. Pff... l’ennui... j’accueille Benjamin Benoit, notre expert en ennui.

B : Bonjourrrrr. Écoutez moi ce que je vous propose, c’est de jouer à World Of Warcraft, vous en aurez pour dix ans. Ou allumez Netflix. Tiens, c’est une bonne idée ça, je vais vous conseiller des animes. Des séries d’animation japonaise. Qui que vous soyez. Alors c’est parti, des animus à regarder sur Netflix. Votre liste du jour. Go ! Tu dis les titres, et j’en parle. T’as la partie facile Corentin.
C : On commence March Comes In Like A Lion.
MUSIQUE !

B : C’est l’adaptation d’un superbe manga de Chika Umino, déjà autrice d’Honey And Clover. Alors j’espère que vous êtes prêts, car ce n’est pas bien joyeux. Entre ici, Rei, adolescent de 17 ans qui vit seul et déscolarisé dans son grand appartement vide aux environs de Tokyo. Il a autre chose à faire, c’est un joueur professionnel de shoji, la version géante et plus compliquées des échecs. Rei a subi a grand traumatisme récent dans sa vie, il a perdu toute sa famille d’un coup. Shigatsu No Lion, March Comes In Like A Lion, c’est l’histoire de personnes qui veulent retrouver quelque chose, notamment l’amour de soi. Rei sera plus ou moins adopté par une fratrie de trois soeurs qui ont chacun leur personnalité et leurs problèmes. Quand on rentre dans leur foyer, tout devient visuellement chaleureux, ocre, cozy... c’est deux salles deux ambiances. On suivra donc sa progression dans le milieu du shogi et quelques autres petites intrigues. C’est le studio Shaft qui s’y colle et c’est superbe visuellement. C’est un régal pour l’âme et ça fait 20 épisodes qui couvrent les cinq premiers tomes. La suite est sur Wakanim et elle saura vous donner un seum dantesque.

C : On continue dans le calendrier avec Your Lie In April !

B : Y’a pas mal de ressemblances entre les deux séries. Des ados dépressifs, le même héros jusqu’au physique, un personnage féminin qui a vraiment la même tête, mais pas du tout le même caractère, et le style en général. Dans Your Lie In April, cette fois un autre petit binoclard est un génie du piano. Et lui doit faire le deuil de sa mère abusive et violente... il sera aidé par quelques amis mais surtout par sa rencontre avec Kaori, une ado chétive et un peu angélique qui joue du violon. C’est tout aussi beau visuellement, souvent triste, préparez-vous. Et plein de musique classique qui fait du bien au kokoro.

C : Maintenant, on se catapulte au quartier d’Ikebukuro à Tokyo avec Durarara X2.
GENERIQUE

B : C’est une sorte de Plus Belle La Vie fantastique et survolté. Où chaque personnage, et ils sont nombreux, plus d’une trentaine, se rentrent tous dans le lard et interagissent d’une manière ou d’une autre. Des histoires de gangs, d’idoles, de stalkers, de bagarre... il s’en passe des trucs bizarres à Tokyo. Une cavalière sans tête ! Une lame maudite qui contamine les gens ! Des mafieux dandys ! Et plein d’autres histoires... qui sont un peu plus savoureuses si vous avez vu Durarara tout court derrière. C’est une meilleure série, je recommande, mais ça se regarde indépendamment. Faites-les choses dans l’ordre, quoi. Mais c’est une si douce représentation du Japon Urbain Pop.

C : De retour dans un lycée japonais, figure sacrée de l’animation sauvage... mais là, c’est pour du quinzième degré. Tu nous parles de Prison School ?

B : Mandieu Corentin, sumimasen d’avance. Je ne sais pas si cet anime est problématique ou très drôle, ou rigoureux dans son délire, ou tout à la fois. J’explique. Dans Prison School, 5 gus qui ont collectivement 90 de QI sont les seuls mecs du bahut. Je vous laisse découvrir pourquoi. Mais après une sacrée bévue !! Ils vont se retrouver au milieu de la Prison du lycée. Leur objectif ?? L’évasion. Pas totalement dans le sens entendu, mais vous verrez, les enjeux de Prison School évoluent souvent. Ces cinq hommes vont découvrir le terrible matriarcat ! Comprendre : des lycéennes survoltées et violentes prêtent à les tabasser au moindre écart. Prison School est sans doute l’anime le plus con de sa génération, mais c’est un petit chef d’oeuvre d’humour. D’humour très régressif. Genre heinhein caca nichons fesses des trucs dans des fesses des culottes des nichons. Voilà. Je suis très heureux de dire des trucs pareils à l’antenne des Croissants, merci de me donner l’opportunité d’étaler mon expertise.

C : Mais de rien. Il faut dire que tu me menaces présentement d’une arme contondante.

B : Bref d’aucuns diraient que ça s’apparente au genre ecchi, tu sais, l’équivalent du film moins de 16 ans du dimanche soir sur M6. Non... mais c’est ultra outrecuidant dans son humour, ne mettez pas les paires d’yeux les plus jeunes devant, ok ? Ok. C’est sincèrement drôle.

C : C’est marrant, ce ne sont que des séries de l’été 2015.

B : Elles n’ont pas vieilli d’un pouce. La suite ?

C : Alors... y’a Erased. Une autre adaptation de manga.

B : C’est moins drôle. Un jeune adulte paumé dans sa vie assiste au meurtre de sa mère... puis il remonte le temps et retrouve son corps et sa vie de ses huit ans. Il va devoir empêcher un autre drame. Ca se suit, mais ouhlala l’intrigue est grillée. Très très grillée. Appelez les pompiers !

C : Tant qu’on est dans les animes glacés et sophistiqués, on peut citer Death Parade.

B : Faut adhérer au concept. Nous sommes au Décim, un bar où arrive les fraîchement décédés pour qu’on pèse leurs âmes par le biais d’un jeu sadique. Ils iront au Paradis ou au Néant selon un jugement. Après quelques épisodes très très épisodiques, une intrigue s’installe. C’est pas fou, ça va.

C : Allez, deux dernières pour la route ?

B: Des récentes. Violet Evergarden pour pleurer un bon coup. Village de fiction, après guerre, une gamine traumatisée endosse le rôle de prête-plume et apprendra à retrouver son coeur et ses sentiments. Et n’oubliez pas Lupin III, l’aventure italienne, pour des histoires de casse bien animées et bien dessinées.
C : Une recommandation ultime pour nos auditeurs ?
Ahah, c’est tellement TELLEMENT FACILE.
Tank !

B : Regardez Cowboy Bebop. La série vient d’avoir vingt ans, et c’est peut-être le meilleur anime jamais fait. Très occidental dans l’âme, ce space opéra est d’une classe folle. Il cultive les ambiances jazzy et barrées. Même sa VF est impeccable. C’est une série culte et d’une grande beauté... c’est le moment de la découvrir.

C : Mon dieu, mais Benjamin, tu peux aimer des trucs ??

B : J’vous enclume !