Près de vingt ans après le meurtre de Cécile Bloch, le 5 mai 1986, la brigade criminelle mise sur le fichier d’empreintes génétiques, qui s’enrichit chaque année de milliers de nouveaux noms, pour sortir un jour le nom du serial killer à la peau abîmée dont l’ADN a signé trois meurtres et cinq viols. Mais en ce début d’année 2005, l’identité génétique du Grêlé ne correspond à aucun des 32 000 ADN de condamnés engrangés dans le FNAEG (fichier national automatisé des empreintes génétiques). Alors, Gérard Caddéo, le huitième juge qui instruit le dossier, et Christian Flaesch, le sous-directeur de la PJ de Paris chargé des brigades du 36, décident de sortir les grands moyens. L’affaire Cécile Bloch tient énormément à cœur du commissaire Flaesch qui, chef de section à la crim’ en 1986, était allé sur les lieux du meurtre de la petite fille superviser les investigations du groupe Pasqualini (lire l’épisode 1, « “Fillette, Bloch Cécile, 11 ans” »). En mars 2005, ils lancent avec le juge une opération de la dernière chance. Il s’agit d’interpeller 135 suspects potentiels pour les interroger sur leur emploi du temps, leur adresse, leur véhicule, leur travail, au moment des faits et surtout de prélever leurs ADN afin de les comparer au génotype du Grêlé. La crim’ en avait listés 250 mais a écarté tous ceux dotés d’un bon alibi : soit en prison, soit à l’étranger… ou même au cimetière à l’époque des crimes. Toute la brigade se mobilise pour s’occuper en même temps des 80 individus dont le profil s’apparente le plus à celui du Grêlé ; les services territoriaux de la PJ de Paris gèrent les autres. Hélas, aucun des ADN de ces gardés à vue ne « tilte », ne « matche » avec l’empreinte génétique du tueur en série, insaisissable.