Sophian Fanen propose une série radiophonique sur France Culture consacrée à la musique d’Amy Winehouse les 28 et 29 août de 15 heures à 17 heures, dans le cadre des Séries musicales d’été.
Elles sont habillées comme des secrétaires de l’époque mais elles chantent l’amour à mort. Une jupe noire qui leur descend juste en dessous du genou et un chemisier qui ne laisse absolument rien entrevoir. Elles sont trois mais on ne voit que Mary Weiss, qui se tient à l’écart devant son micro. Les deux autres membres des Shangri-Las sont là pour lui poser des questions. « C’est la bague de Jimmy que tu portes ? Mmm… Ça doit être génial de rouler avec lui. Il vient te chercher à l’école aujourd’hui ? » Peu après, le fameux Jimmy arrive sur sa grosse moto dans cette séquence filmée en noir et blanc lors d’une émission de télévision, qui reste l’un des rares témoignages vidéo de ce groupe de filles débarqué en trombe en 1963 pour disparaître cinq ans plus tard, passées de mode et essorées par les tournées. Sur le papier, Leader of the Pack
Ça et la coiffure de Mary Weiss, la chanteuse solo des Shangri-Las rentrée dans la légende pour avoir totalement fui le business de la musique pendant quarante ans après l’implosion du groupe. Cette masse de cheveux blonds qu’elle enroulait sur eux-mêmes en une boule qu’elle plaçait tout en haut de son crâne. Les Anglo-Saxons appellent ça une beehive, une ruche, pour donner à voir cette construction savante qui s’élevait dans des hauteurs toujours plus improbables dans les années 1960, quand Mary Weiss la portait mais aussi Ronnie Spector, la voix principale des Ronettes, et Brigitte Bardot en France. Plus tard, dans les années 1980, c’est Katie Pierson, la chanteuse aux cheveux rouges des B-52’s, qui a élevé la beehive au rang de délire de dessin animé avec des choucroutes délirantes qui allaient toujours plus haut. Le look d’Amy Winehouse est l’enfant de toutes ces femmes, mais aussi

C’est elle qu’elle écoutait, c’est avec elle qu’elle était en résonance.