À quoi joue l’Observatoire de la liberté de création ? Depuis quelques semaines, cette instance qui rassemble depuis 2002, au sein de la très installée Ligue des droits de l’homme, des syndicats et groupements du cinéma, du théâtre, des arts plastiques et de la musique, mène une campagne de fragilisation des démarches de plainte lancées après l’empêchement des concerts de l’organiste suédoise Anna von Hausswolff à Nantes et Paris, début décembre (lire l’épisode 1, « Des concerts crucifiés dans un silence de cathédrale »). Selon nos informations, l’Observatoire a ainsi contacté plusieurs spectateurs nantais qui s’étaient manifestés afin de prendre conseil et donner une suite au blocage du concert par des intégristes catholiques, pour mettre en doute la moralité de l’artiste et l’idée même de la soutenir en raison d’une vieille photo la montrant avec un t-shirt à l’effigie de Burzum, le projet black metal du militant d’extrême droite et assassin norvégien Varg Vikernes. Interrogé par Les Jours, l’Observatoire de la liberté de création n’a pas répondu à nos questions, sa cofondatrice et codéléguée, l’avocate Agnès Tricoire, se contentant d’estimer qu’il s’agit de « fake news ».
Tout se passait pourtant normalement jusque-là, pour autant que défendre la liberté de jouer une musique tout à fait légale dans des lieux autorisés soit normal en 2021.