Les « allôteurs » n’ont qu’à bien se tenir. Aux Jours, ces escrocs spécialisés dans l’entube au faux conseiller bancaire nous titillent. Ces malfrats font régulièrement la une avec des histoires assez rocambolesques. La dernière fois, fin avril 2024, c’était Le Parisien qui nous racontait comment un habitant de la capitale s’était fait voler plus de 120 000 euros. Mais la liste des victimes est longue. Même l’ancien ministre Dominique Strauss-Kahn s’était fait plumer en validant par mégarde des achats dans une bijouterie Cartier. Le mode opératoire des escrocs est bien rôdé : après avoir volé ou récupéré des informations bancaires à la suite d’un hameçonnage, ils se font passer au téléphone pour des employés d’une banque afin de vous avertir qu’il faut annuler des virements suspects. Ceux qui tombent dans le panneau valident en réalité depuis leur application bancaire les achats frauduleux des aigrefins.
Vous voulez en savoir plus sur cette escroquerie, aussi appelée « spoofing » (« usurpation » en anglais) ? Moi aussi. Et quoi de mieux pour comprendre la mécanique criminelle que de se mettre dans la peau des cibles de ces arnaqueurs ? Pour débuter cette enquête, j’ai proposé de faire comme si j’étais tombé dans le panneau, pour voir comment un clic malencontreux peut précipiter en enfer. Armé d’une carte SIM achetée pour l’occasion