Que s’est-il passé le lundi 24 mai pour qu’un avatar vert apparaisse sur l’écran d’un de nos téléphones en indiquant « Patrick Balkany est sur Signal » ? L’ex-roi de Levallois-Perret, dans les Hauts-de-Seine, a-t-il soudain compris tout l’intérêt d’utiliser cette messagerie cryptée ? Si la justice a démêlé, en partie, l’écheveau des fiduciaires et comptes des Balkany cachés en Suisse, personne, officiellement, n’a craqué l’algorithme de Signal. Elle est pas belle, cette application qui protège vie privée et anonymat ? Il était temps pour Patrick d’apprendre à se méfier de la technologie moderne ; ces derniers mois, il connaissait quelques tracas.
Mais pas ce mercredi 30 juin. Ce jour, Isabelle et Patrick, le couple le plus célèbre de l’Ouest parisien, ont regagné, tels le Phénix, quelques plumes et des mois de répit. La Cour de cassation a confirmé leur culpabilité dans le volet « blanchiment de fraude fiscale aggravé » de leur affaire. Mais elle a annulé aussi une des peines, ce qui renvoie le dossier devant la cour d’appel. Isabelle et Patrick sont donc assurés de passer un nouvel été au frais dans leur cossu moulin de Cossy, à Giverny, dans l’Eure.
Depuis le 10 mars, ils y purgent leur peine sous bracelet électronique, assignés à résidence. C’est moins high-tech qu’une montre connectée, moins chic que les Patek Philippe ou les Rolex qu’affectionne Patoche. Horaires et périmètres de sortie limités. La zonzon à la maison, ça rend un peu zinzin. Il n’y a qu’à lire les messages d’Isabelle sur les réseaux sociaux. Depuis qu’ils ont été éjectés, comme de vrais malpropres, de la gestion municipale de Levallois-Perret, rien ne va plus chez les Balkany. L’oisiveté relative de Cossy leur monte au cerveau. Le vrai malheur de Patrick, c’est l’ennui. L’ennui à cent sous de l’heure, l’ennui de l’horloge qui n’avance pas, l’ennui de la folle vie qu’il n’a plus. Seule fenêtre de liberté, le matin, où ils peuvent aller se promener. L’addiction maladive d’Isabelle aux réseaux sociaux l’a contaminé. Tout prétexte est bon pour dézinguer la nouvelle équipe municipale. Isabelle fait pleuvoir les posts. Elle adore traiter son premier adjoint, celui qui lui a succédé, David-Xavier Weiss, son ancien protégé, de « minus habens ». Pour celles et ceux qui ont oublié leur latin, c’est un personnage de piètre qualité intellectuelle. Quant à la maire, Agnès Pottier-Dumas, c’est la « paonne ».

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