De Londres
«Monsieur le président, je vous fais une lettre que vous lirez peut-être, si vous avez le temps… » Et surtout, monsieur le président du Conseil européen, n’oubliez pas de lire l’autre courrier, celui qui accompagne le premier. Parce que la lettre numéro un n’a pas ma signature, alors que la deuxième, oui. La première n’est qu’une pâle photocopie de la loi m’obligeant à reporter le Brexit, la deuxième vient du plus profond de mon âme. En résumé ? Cher Donald Tusk, un nouveau délai pour le divorce Londres-Bruxelles irait à l’encontre de nos intérêts et de ceux de l’Union européenne. Je compte donc sur votre aide, messieurs mesdames les dirigeants européens. J’espère toujours faire valider l’accord négocié à Bruxelles avant le 31 octobre prochain, la date officielle du Brexit. Désolé de vous avoir, cette semaine, fait perdre du temps et de l’énergie. Ainsi écrit (à peu près) Boris Johnson, un samedi soir sur la terre britannique.
Les médias parlaient pourtant d’un #supersaturday, les plus hardiment favorables au Brexit donnaient même le Premier ministre gagnant dans le vote de son accord de sortie de l’Union européenne. Gagnant à une demie poignée de voix près, mais gagnant quand-même. Malgré l’absence de majorité, ces 287 députés conservateurs, pour 320 voix nécessaires à la validation. La belle victoire. Le