De Londres
Une silhouette jaune se déplace sur le parking du centre commercial Surrey Quays, dans le sud-est de Londres. En cette frisquette après-midi de novembre, seules les enseignes illuminent la pénombre : un Burger King, un supermarché Tesco et (mais oui) un Decathlon… Classe moyenne et classe ouvrière. Entre les chariots, Wendy Nowak. Des chaussures à la parka, en passant par le T-shirt flamboyant, la militante pro-européenne arbore du jaune, la couleur du parti libéral-démocrate. Devant : « Votez Lib Dem ». Derrière : « Brexit, mon cul » (« Bollocks to Brexit », en VO). Dans une main, un paquet de tracts à l’effigie de la candidate à la députation de la zone, Humaira Ali. Dans l’autre, une carte du quartier, piquée de points rouges. « Les boîtes aux lettres où je dois déposer les flyers », explique la sexagénaire. Pas un jour ou presque sans qu’elle ne participe à la campagne pour les législatives qui auront lieu le 12 décembre prochain (lire l’épisode 8, « En attendant le Brexit, les députés votent leur Westminsterxit ») et devraient décider de la forme que prendra le Brexit (ou pas).
Distribution de documents, porte-à-porte, rencontres politiques… Son espoir : voir sa candidate reprendre aux travaillistes sa circonscription de Bermondsey and Old Southwark. Lors des élections de 2017, sur 59 000 votants, « le Labour n’a eu que 12 000 voix d’avance. C’est gagnable », veut croire Wendy.