Mis en place dans les mairies lors de la crise des gilets jaunes, les cahiers de doléances sont désormais loin des regards, dans les archives départementales. Coups de gueule, idées, encouragements : les citoyens y interpellent Emmanuel Macron. Cet été, tous les midis, « Les Jours » vous en partagent un extrait, brut.
- Ne plus mettre de poubelles à proximité des portes d’immeuble. Au 65 rue de la rue M., la poubelle publique accrochée à un panneau de signalisation permet une accumulation quotidienne d’une très grande quantité de déchets, crottes humaines et animales, déchets alimentaires, plastiques, etc. Une porcherie. Dans les rues adjacentes, certains trottoirs sont des toilettes à ciel ouvert, rarement nettoyées par les services du IXe.
- Proposer des bennes à compost aux riverains qui soient réellement accessibles et (bien sûr) protégées. Le service proposé est une rigolade. Bennes cassées, ficelées de métal, sans aucun contact ou accueil. On se casse le nez avec ses sacs de déchets alimentaires autorisés !!
- Proposer davantage de poubelle jaunes, vertes et blanches. Au 65 rue de la rue M., deux poubelles vertes, une jaune, une blanche pour treize appartements. Ça déborde de partout.
- Arrêter de prétendre qu’à 2 200 euros de retraite, on est riche. 1 000 euros de loyer, 300 euros d’impôts (revenus plus habitation), 80 euros d’assurance, 70 euros de mutuelle + gaz + électricité + ordures ménagères + entretien chaudière ++++ aucune forme d’allocations. Que reste-t-il pour “vivre” modestement ?
- Arrêter d’opposer ruraux-citadins. Il y a autant de pauvres à Paris que dans les banlieues ou à la campagne.
- Obtenir que les dates de prélèvement de loyer soient adaptables. Le premier du mois, terme à échoir, je ne peux jamais payer mon loyer. Tous les mois, je reçois une lettre recommandée avec accusé de réception me menaçant de résiliation de bail car je paye vers le 25. Or jamais je n’ai payé mon loyer hors du mois en cours. »