
Cri de barrage
Fin du monde. Chaque midi, « Les Jours » vous offrent une mauvaise nouvelle. Aujourd’hui, une catastrophe brésilienne.
On ne pensait pas reparler de mines au Brésil aussi tôt
Mais la catastrophe de Brumadinho, dans l’État du Minas Gerais, dans le sud-est du pays, oblige à pointer une nouvelle fois un doigt accusateur sur l’« extractivisme »
Ce vendredi, une gigantesque coulée de boue, provoquée par la rupture d’une retenue de boues toxiques, a tout emporté sur son passage et le dernier bilan fait état de 65 morts et 279 disparus
Le fleuve Paraopeba, source d’eau pour les membres d’une communauté autochtone voisine, est bien évidemment pollué ; la biodiversité affectée
Rappelons aussi que l’activité minière a un impact sur le changement climatique, via la déforestation
À l’origine du drame, une mine de fer d’où on extrait le minerai avec de l’eau… et dont les résidus liquides sont conservés dans des barrages avant, en théorie, d’être traités
Il y a trois ans, la rupture d’une autre retenue minière avait tué 19 personnes à Bento Rodrigues, également dans le Minas Gerais
Dans les deux cas, on retrouve le même propriétaire, la multinationale brésilienne Vale, et les mêmes manquements autour des contrôles sur ces infrastructures
Et le gouvernement fédéral ? Il n’a « rien à voir » avec ce qui est un « problème de l’entreprise », selon Jair Bolsonaro, le nouveau président brésilien, partisan forcené d’un assouplissement du droit environnemental
Désespérant
À demain (si on tient jusque-là).