Un nuage tout feu tout flamme
Fin du monde. Chaque midi, « Les Jours » vous offrent une mauvaise nouvelle. Aujourd’hui, un cumulonimbus furieux.
C’est bon, vous avez votre jeu de dominos sur la table ? Alors jouons à qui perd perd
Ce mercredi, l’Organisation météorologique mondiale annonçait que 2018 avait été la quatrième année la plus chaude sur la planète depuis 1850, changement climatique oblige
Mais, ajoutait le secrétaire général, « les températures ne représentent qu’une partie du problème. Les phénomènes météorologiques extrêmes (…) ont frappé une multitude de pays et des millions de personnes l’année dernière, avec des conséquences désastreuses ».
Les phénomènes météo extrêmes ? Les tornades, les ouragans, les canicules, les sécheresses – comme celle qu’a vécue en janvier l’Australie
Or, qui dit sécheresses dit souvent aussi gigantesques feux de forêt
La chaleur extrême de ces feux peut créer des nuages très particuliers : les pyrocumulonimbus
Ceux-ci sont de plus en plus fréquents et on les repère désormais dans des régions où on ne les avait jamais vus auparavant (Texas, Portugal, Argentine…), explique un récent article du site Yale Environment 360
Ils sont plutôt impressionnants visuellement
Mais ils peuvent surtout déclencher des orages très puissants (avec des éclairs qui peuvent à leur tour créer des incendies), voire des tornades… avec des vents qui attisent les flammes
Ce fut le cas lors du « Carr fire » destructeur d’août dernier en Californie
Pire encore, les pyrocumulonimbus emportent dans la stratosphère du carbone suie, un polluant climatique d’une durée de vie d’une à deux semaines
Oui, ça signifie que ces nuages contribuent à l’effet de serre et donc au changement climatique
Vous pouvez ranger vos dominos
À demain (si on tient jusque-là).