Orque

Tendue comme une orque

Fin du monde. Chaque midi, « Les Jours » vous offrent une mauvaise nouvelle. Aujourd’hui, des épaulards pris au piège.

Épisode n° 38
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Namu, Orca, De rouille et d’os : pour le meilleur ou pour le pire, les orques sont des stars au cinéma

Mais ce qui leur arrive en ce moment ressemble à un mauvais film… ou à Sauvez Willy

Quand ce n’est pas la moitié de la population mondiale qui est menacée par la pollution, ce sont les spécimens de Norvège qui sont obligés de suivre les harengs toujours plus vers le nord

Mais leur situation dans la baie d’Hudson, au Canada, ressemble à un piège en haute mer (big up, Steven Seagal !)

Le magazine en ligne canadien Hakai racontait la semaine dernière que des chasseurs inuits ont vu en 2016 quatre épaulards – l’autre nom des bestioles – s’aventurer dans le sud de la baie, une incongruité 

D’ordinaire, les orques restent plutôt à l’abri en pleine mer à déguster bélugas et narvals

Mais, changement climatique oblige, la baie est entièrement gelée moins longtemps pendant l’année et proies et prédateurs s’y ébattent donc de plus en plus

Souci pour les orques : quand les premières glaces arrivent, leur instinct, parfaitement adapté à la haute mer, leur commande de mettre le cap vers le sud et les eaux plus chaudes, explique le chercheur Steve Ferguson de l’université du Manitoba

Sauf que les deux seules sorties de la baie d’Hudson se trouvent au nord

La conclusion est évidente : les quatre orques aventureuses de 2016 sont mortes de faim

Au total, ces huit dernières années, plus de vingt ont ainsi été pris au piège de la glace et le phénomène pourrait bien s’accélérer

À demain (si on tient jusque-là).