Sardines, fermez le ban !
Fin du monde. Chaque midi, « Les Jours » vous offrent une mauvaise nouvelle. Aujourd’hui, une disparition en mer.
Vous voyez les 101 dalmatiens ? Imaginez qu’ils ne soient plus qu’un et demi…
C’est ce qui arrive aux sardines américaines du Pacifique, raconte le Monterey Herald
Selon un récent rapport préliminaire du Service national de la pêche maritime, le stock estimé pour juillet 2019 s’élève à 27 547 tonnes, soit un effondrement de 98,5 % par rapport à 2006, l’année où les sardines ont été les plus nombreuses dans la zone
Conséquence quasi immédiate : les pêcheurs des trois États de la côte ouest, Californie, Oregon et Washington, devraient ranger les filets au plus tard au second semestre
Les autorités compétentes doivent encore se réunir le 12 avril prochain mais, c’est écrit, elles décideront de l’interdiction de la pêche car si le stock est inférieur à 50 000 tonnes, la loi les oblige à reconnaître qu’il y a surpêche et à faire cesser les prises
Ce n’est pas la première fois qu’une telle situation se produit… mais la cinquième année de suite !
Pourtant, les pêcheurs ne semblent pas prendre la mesure du souci : l’an dernier, la directrice de l’association des producteurs de poissons de Californie avait même qualifié la pêche de « non-problème » et l’effondrement du stock de « fake news »
Selon Diane Pleschner-Steele, les données officielles sont biaisées car elles ne prennent pas en compte les poissons les plus proches du rivage et, d’ailleurs, les pêcheurs assurent voir de plus en plus de sardines
Selon l’ONG Oceana, leur quasi-disparition a au contraire des conséquences dramatiques, notamment sur leurs prédateurs, comme le pélican brun ou le lion de mer
Tiens tiens, le lion de mer, celui-là même qui déserte les côtes de l’Oregon pour remonter les fleuves et s’offrir des festins de saumons, ainsi que nous vous le racontions précédemment
La mer est finalement toute petite et les animaux y sont serrés comme dans une boîte (ne cliquez pas)
À demain (si on tient jusque-là).