À Biarritz (Pyrénées-Atlantiques)
Sur l’autel de l’église Saint-Martin, à Biarritz, Don Arnaud Amayon agite allègrement l’encensoir. « C’est sympa d’avoir un encensoir, même si ça en fait tousser certains », blague au micro le jeune prêtre, issu d’une famille de militaires. En ce dimanche d’après Pâques, les bancs de l’assemblée sont bien remplis. Vêtus de blanc, les deux prêtres et le diacre, tous trois membres de la communauté Saint-Martin, passent fréquemment saluer l’autel, imités par les deux garçons de chœur. Lors de la consécration de l’hostie et du vin, l’écrasante majorité des fidèles s’agenouillent ; beaucoup demandent à recevoir l’hostie sur la langue et non dans les mains. Des pratiques tombées en désuétude depuis le concile Vatican II et qui font leur retour ces dernières années dans les franges les plus ferventes du catholicisme français, comme le relève le politiste Yann Raison du Cleuziou dans Une contre-révolution catholique : aux origines de la Manif pour tous (Seuil, 2019).
Commentant les lectures bibliques dans un style théâtral, bras écartés, le prêtre s’en prend aux « polémiques sur l’écologie », insistant sur le fait que l’homme n’est pas le seul responsable de la crise actuelle.