Avril 2014. Monseigneur Marc Aillet, alors évêque de Bayonne, Lescar et Oloron depuis cinq ans et demi, est reçu à Moscou, sa calotte rose sur la tête, par le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du département des relations extérieures du Patriarcat de Moscou. Il y est notamment accompagné par quelques personnalités proches de La Manif pour tous, qui a rassemblé l’année précédente près d’un million de personnes dans la rue. Engagé dans le dialogue avec le Vatican, le métropolite Hilarion est partisan d’un rapprochement entre catholiques et orthodoxes pour enrayer la supposée décadence morale de l’Occident. Tout semble rouler pour une alliance stratégique entre les deux hommes d’Église. Mais voilà : un mois avant la rencontre, la Russie a annexé la Crimée, en Ukraine. Une épineuse question… qui sera soigneusement mise sous le tapis.
Aussi les pérégrinations moscovites de cette petite délégation française ne passent-elles pas inaperçues. Réagissant à plusieurs articles de presse, Mgr Aillet publie sur le site de son diocèse un document intitulé « Note sur mon voyage d’études en Russie ». Il y raconte la genèse et les étapes de ce voyage