Il a 20 ans tout juste et il est étudiant en deuxième année de médecine en région parisienne. Nous l’appellerons « Jean » parce qu’il est plus simple, pour un futur médecin, de témoigner anonymement. Jean a été réquisitionné pour travailler dans un hôpital parisien ; à partir de ce lundi, « Les Jours » prendront régulièrement de ses nouvelles… et des nouvelles de son immersion dans le métier, en pleine épidémie de coronavirus.
«Dès le début du confinement, je me suis inscrit sur un Google Doc qui circulait sur Facebook, dans les groupes des étudiants, pour être volontaire. J’étais avec un ami. On s’est dit qu’on n’avait pas grand espoir d’être retenus, mais ça m’a paru normal de le faire en tant qu’étudiant en médecine. Et puis, mercredi dernier, j’ai reçu un appel de la DRH de l’AP-HP (Assistance publique-Hôpitaux de Paris qui, outre une vingtaine d’établissements parisiens, réunit plusieurs hôpitaux de banlieue, ndlr) pour me dire que j’étais réquisitionné. J’avais le choix entre plusieurs hôpitaux parisiens où il y avait du besoin ; j’ai choisi le plus proche de chez moi. Vendredi, ils m’ont rappelé pour que je fournisse des documents et samedi, ils m’ont dit : “Tu commences lundi.”
Le brief a eu lieu ce lundi matin. On nous a remis un masque chirurgical en nous demandant de garder un mètre de distance entre nous dans la salle de réunion.