Julien travaille à Séoul depuis bientôt deux ans, où il a déménagé avec sa famille. Au mois de février, ils étaient rentrés en France à l’occasion des vacances qui précèdent la rentrée scolaire qui a lieu en mars en Corée du Sud. Ils ont donc suivi les débuts de la crise du coronavirus à travers l’Asie, avant de se retrouver confinés comme tout le monde en France cinq jours avant de reprendre l’avion pour retrouver un pays… pas du tout confiné. Tout juste au ralenti et mobilisé pour contenir la propagation du virus dans les deux régions touchées. Mais tout cela se fait au prix d’une stratégie de surveillance des déplacements des personnes testées.
«On est rentrés il y a dix jours de France. Lorsqu’on est arrivés à l’aéroport, on a dû remplir un questionnaire médical, puis télécharger une application du gouvernement qui nous demande de faire un rapport journalier pendant 14 jours, tout en évitant de sortir, sauf pour le nécessaire. Tous les jours, on doit dire qu’on n’a pas de fièvre, pas mal à la gorge, qu’on ne tousse pas et qu’on n’a pas de problème de respiration. L’application géolocalise aussi le portable. On a accepté de l’installer parce qu’on n’a rien à cacher, mais on nous a fait comprendre qu’on n’avait pas trop le choix si on voulait passer la frontière et entrer en Corée du Sud. C’est une application qui a été développée à l’époque du Sras [en 2002-2003] et qui sert à nouveau.
C’était la loi quand nous, on est rentrés.