«Comment ça, vous avez compris quelque chose aux nouvelles règles du passe vaccinal ? », « C’est vrai qu’avec le Paxlovid, les antivax vont maintenant devenir antipax ? ». Nouvelle édition de votre Manuel de survie à l’apocalypse Covid, notre fil d’informations vérifiées et validées par la rédaction pour répondre à toutes les questions que vous vous posez sur la crise sanitaire (et celles que vous ne vous posez pas). Et toujours en accès libre.
Le passe passera-t-il l’été ? Alors que le nombre de contaminations régresse (266 000 cas ont été observés mercredi 2 février, contre 500 000 le 25 janvier), l’optimisme semble régner du côté du gouvernement. Interrogé mardi, Olivier Véran a ainsi laissé entendre que plusieurs mesures de privation de liberté pourraient cesser plus tôt que prévu. Ainsi, le passe vaccinal, qui, selon la loi, peut s’appliquer jusqu’en juillet, devrait avoir une durée de vie plus courte. « Le passe vaccinal aura une fin, et vu la dynamique actuelle, il est probable que cette fin soit bien avant le mois de juillet, sauf s’il y avait une mauvaise nouvelle », a ainsi déclaré le ministre de la Santé. Pour ce qui est du masque, il n’est déjà plus obligatoire en extérieur depuis le 2 février. Il devrait ne plus l’être en intérieur peut-être à la fin mars. « Si l’épidémie suit son cours avec une baisse d’Omicron, ce sera au printemps », a promis Véran.
Infection = injection ? En attendant, un jour peut-être, la suppression du passe vaccinal, celui-ci voit ses règles légèrement assouplies, mais pas forcément simplifiées. Accrochez-vous : les personnes qui ont été contaminées pourront échapper à une dose de rappel de vaccin. Plus précisément, une personne ayant reçu deux doses et ayant ensuite été testée positive pourra bénéficier du passe sans limite de temps. Auparavant, son passe était désactivé au bout de quatre mois. Selon Olivier Véran, la nouvelle règle peut se résumer par l’expression : « Une infection égale une injection. » Mais ce n’est pas tout à fait exact. Une personne ayant été contaminée trois fois doit quand même avoir reçu une dose de vaccin pour bénéficier du passe. Quant aux personnes ayant reçu une dose et ayant été contaminées une fois, elles ont ensuite quatre mois pour recevoir une nouvelle dose.
Le médoc. Le traitement antiviral Paxlovid, créé par Pfizer, est disponible à la vente en France et sera livré à partir de ce vendredi aux patients. Ce traitement, qui n’est destiné qu’aux patients à risque et immunodéprimés, pas suffisamment protégés avec le vaccin, ne sera disponible que sur prescription médicale. Il est composé de deux comprimés : un de nirmatrelvir, une nouvelle molécule destinée à diminuer la capacité du virus à se répliquer, et un de ritonavir, un antirétroviral déjà utilisé dans le traitement contre le VIH. Le Paxlovid doit être pris immédiatement après avoir été testé positif et dans les cinq jours après l’apparition des symptômes. Selon les premiers résultats d’études cliniques, son efficacité contre les hospitalisations et les décès serait de 89 %.
Cessez-le-feu. L’OMS balance entre optimisme et pessimisme vis-à-vis de l’évolution de la pandémie. Ce jeudi, Hans Kluge, directeur régional de l’Organisation mondiale de la santé, a qualifié la situation actuelle de « cessez-le-feu ». « La pandémie n’est pas finie mais nous sommes dans la situation unique de pouvoir prendre le contrôle et nous ne devrions pas gâcher cette opportunité », a affirmé ce responsable lors d’une conférence de presse en ligne, ajoutant : « Cette période de protection plus élevée doit être considérée comme un cessez-le-feu qui pourrait nous apporter une paix durable. » Mercredi, Tedros Adhanom Ghebreyesus, quant à lui directeur de l’OMS, s’était montré plus prudent, considérant qu’il était « prématuré pour tout pays de se rendre ou de déclarer victoire ». « Nous sommes préoccupés par le fait qu’un récit s’est installé dans certains pays selon lequel, en raison des vaccins et de la transmissibilité élevée d’Omicron, et de sa moindre gravité, prévenir la transmission ne serait plus possible. Rien de tout cela ne pourrait être plus éloigné de la vérité », avait déclaré le directeur de l’OMS.
Levée des restrictions. La Suède va bientôt revenir à une vie presque normale. À partir du 9 février, la quasi-totalité des restrictions seront levées, a annoncé ce jeudi le gouvernement. Les bars et les restaurants n’auront plus l’obligation de fermer à 23 heures et la jauge pour les rassemblements sera levée. Les certificats de vaccination ne seront plus demandés et il ne sera plus recommandé de porter un masque dans les transports en commun. Le pays suit l’exemple du Danemark, où le passe sanitaire n’est plus en vigueur depuis mardi.
Quand me faire vacciner ? Eh bien quand vous voulez, en fait, sitôt que vous avez plus de 5 ans (et si tu as 5 ans et que tu lis Les Jours, bravo). Suffit d’aller rôder sur sante.fr pour trouver l’adresse d’un centre près de chez soi.
Que faire en attendant la sixième vague ? S’indigner, bien sûr. De quoi ? Eh bien par exemple des bobards alignés par Vincent Bolloré au Sénat lors de son audition par la commission d’enquête sur la concentration des médias. Car Isabelle Roberts et Raphaël Garrigos l’ont passée au crible et niveau vérités alternatives, ça va loin, trèèèès loin. À lire en s’abonnant* aux Jours dans le 177e épisode de L’empire, la saga que le monde (minimum) nous envie.
0800 130 000. C’est le numéro vert à contacter 24 heures sur 24 pour toute question. Toux sèche, fièvre, nez qui coule ? C’est son médecin qu’il faut appeler et pas le 15, réservé aux détresses respiratoires. Et c’est aussi ce numéro qu’il faut aussi contacter en cas de difficulté à se faire tester.
Quand appeler le 15 ? En cas d’aggravation des symptômes accompagnés de difficultés respiratoires et signes d’étouffement.