«Le confinement, c’est pas pour cette semaine, alors ? », « C’est vrai que ça coince du côté des laboratoires ? » Nouvel épisode du Journal de redéconfinement (oui, logique, après celui de couvre-feu et de reconfinement), le fil d’informations vérifiées et validées par la rédaction pour répondre à toutes les questions que vous vous posez sur la crise sanitaire (et celles que vous ne vous posez pas). Et toujours en accès libre.
Pas efficace. L’avancement du couvre-feu à 18 heures a « une efficacité relative » et « ne freine pas suffisamment » la propagation de l’épidémie, a déclaré ce mercredi le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, après la tenue d’un conseil de défense sanitaire et du conseil des ministres. Un constat qui était prévisible (ainsi que nous l’expliquions dans l’épisode 41, « Jean Castex raccourcit les jours ») : ces derniers jours, le nombre de nouveaux cas a légèrement augmenté (on était à 22 000 mardi), ainsi que les entrées à l’hôpital (le nombre de personnes en réanimation est actuellement de 3 071, contre 2 829 il y a une semaine). Mais cela ne dit pas ce que prépare le gouvernement. Plusieurs scénarios sont à l’étude, a poursuivi Gabriel Attal, notamment « un confinement très serré ». Que veut dire cette expression ? Est-ce le contraire d’un confinement allongé ? Ou d’un double confinement ? On devrait avoir la réponse d’ici quelques jours…
Concertation. En effet, toujours selon Gabriel Attal, Emmanuel Macron a demandé des « analyses supplémentaires » sur ces différents scénarios avant de prendre des décisions. Il est aussi prévu « une concertation avec le Parlement et les syndicats » les prochains jours, mais pas de prise de parole du président de la République ni du Premier ministre. Jeudi, un simple « point d’information sur l’état de la circulation du virus dans le pays » devrait avoir lieu, animé par le ministre de la Santé, Olivier Véran, et le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon. En clair, cela devrait nous laisser encore quelques jours pour se préparer psychologiquement à la mise en place de ce troisième confinement qui s’annonce…
AstraZeneca tancé. Le groupe pharmaceutique britannique était convoqué ce jeudi par la Commission européenne pour s’expliquer sur les retards de livraison de son vaccin. Et l’ambiance n’est pas au beau fixe entre le laboratoire et les autorités européennes, raconte l’AFP. Dans un premier temps, un responsable bruxellois a accusé les dirigeants du laboratoire de s’être retirés d’une réunion qui était prévue dans la journée, et a estimé « inacceptable » de voir « le calendrier de livraisons se réduire à une fraction de ce qui était prévu ». Dans un deuxième temps, AstraZeneca a fait savoir qu’il participerait à cette réunion mais « plus tard dans la journée ». Le groupe avait été convoqué à deux reprises lundi pour s’expliquer et ses justifications avaient été jugées « insatisfaisantes » par Bruxelles.
L’invasion du variant. Mardi, l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) annonçait que le variant britannique était présent dans 9,4 % d’un échantillon de tests positifs au Covid ; mercredi, c’est pire. Selon les résultats du laboratoire Eurofins Biomnis, révélés par France Bleu, le variant représenterait déjà 14 % des cas de Covid en Île-de-France, où il est le plus actif du pays. Élargissons la focale : c’est pas mieux. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le variant britannique aurait déjà infecté 70 pays.
Quand me faire vacciner ? Si vous avez plus de 75 ans, alors oui, vous pouvez vous inscrire sur Sante.fr (n’espérez pas vous faire vacciner demain matin, en revanche).
Comment s’occuper pendant le couvre-feu ? En comptant les plaintes qui s’accumulent contre la police municipale de Pierrefitte-sur-Seine, par exemple : suite à notre enquête sur les violences commises par les agents de cette ville de Seine-Saint-Denis, une nouvelle plainte a été déposée, pour des faits commis le jour même de la parution de l’article, le 21 janvier dernier. Et toujours selon les informations de Yann Levy, l’auteur de l’enquête, cinq victimes se sont associées pour porter plainte simultanément auprès du procureur de Bobigny. Un épisode de notre série Police partout à découvrir en s’abonnant aux Jours.
0 800 130 000. C’est le numéro vert à contacter 24 heures sur 24 pour toute question. Toux sèche, fièvre, nez qui coule ? C’est son médecin qu’il faut appeler et pas le 15, réservé aux détresses respiratoires. Et c’est aussi ce numéro qu’il faut aussi contacter en cas de difficulté à se faire tester.
Quand appeler le 15 ? En cas d’aggravation des symptômes accompagnés de difficultés respiratoires et signes d’étouffement.