Après le confinement dur (au printemps dernier), le confinement mou (à l’automne), les couvre-feux (à 20 heures puis à 18 heures), voici le confinement local réservé au week-end. À partir de ce vendredi soir, les habitants des communes littorales des Alpes-Maritimes et de la communauté urbaine de Dunkerque doivent limiter leurs déplacements aux courses de première nécessité ou aux promenades autour de chez eux, et ce, jusqu’à lundi matin Et le gouvernement envisage d’étendre cette mesure la semaine prochaine à dix-neuf autres départements. Ce jeudi soir, le Premier ministre Jean Castex a ainsi annoncé au cours d’une conférence de presse que, dans les territoires où le taux d’incidence (le nombre de cas pour 100 000 habitants) est autour de 250, « les préfets engageront des concertations avec les élus pour inviter sans attendre les habitants à la plus grande vigilance et envisager, dans tout ou partie de ces territoires, des mesures de freinage proches de celles mises en place à Nice et Dunkerque ».
Une heure à peine après cette déclaration, la mairie de Paris a proposé publiquement de mettre en place un confinement de trois semaines dans la capitale, afin « d’avoir la perspective de tout rouvrir » à son issue, y compris bars, restaurants et lieux culturels. Une idée accueillie fraîchement par l’exécutif. « La proposition de la mairie de Paris sera évidemment étudiée, a ainsi réagi ce vendredi matin le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal. Mais j’entends très peu, voire aucun scientifique dire qu’en trois semaines on peut terrasser le virus et tout rouvrir comme l’ont dit les adjoints d’Anne Hidalgo. » Ce « coup politique » de la maire de Paris, comme l’a dénoncé Philippe Goujon, maire Les Républicains du XVIe arrondissement, a donc peu de chances d’aboutir. Le gouvernement a l’air attaché à sa solution de confinement le week-end, présentée comme « intermédiaire » par Jean Castex. Ce vendredi, Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la maire de Paris, a in fine rétropédalé sur la proposition, devenue simple « hypothèse ».

Mais pourquoi ce choix gouvernemental ? Pourquoi pas un couvre-feu plus tôt que 18 heures, par exemple ? Difficile de répondre à cette question. Les autorités ont fait ces annonces sans vraiment les justifier, une habitude malheureusement, comme on l’avait raconté à l’occasion de la mise en place du deuxième confinement (lire