C’est fou comme une intervention d’Emmanuel Macron sur le Covid ressemble à une autre intervention d’Emmanuel Macron sur le Covid. On se faisait mercredi soir cette réflexion en écoutant cette nouvelle allocution présidentielle qui conduit à placer tous les Français de métropole en confinement et à fermer pour trois à quatre semaines les écoles (lire l’épisode 74, « Le Président de l’arrêt public »). Même propos liminaire interminable avant d’arriver aux décisions concrètes (et malheureusement, il n’y a pas de touche « ignorer l’introduction », comme sur Netflix), même autosatisfaction décalée quant à l’action gouvernementale passée (alors que, justement, l’objet de l’intervention est de remettre en cause ce qui a été précédemment décidé) et, enfin, ce choix répété de ne pas expliquer, ou de détailler le moins possible, pourquoi le gouvernement doit prendre de nouvelles décisions. Comme, en plus, les mesures annoncées vont rapidement nous replonger dans une réalité déjà expérimentée (quel parent n’a pas fait « aïe » mercredi soir à l’idée de devoir de nouveau faire la classe à la maison ?), on va rapidement avoir l’impression d’être comme dans le film Un jour sans fin, où le temps ne fait que se répéter. Mais plutôt que de faire comme Bill Murray et de finir par casser l’appareil qui émet le discours de Macron (dans le film, c’était le radio-réveil diffusant en boucle I Got You Babe qui subit ce sort), lisez cet article. On se penche sur ce qui est si énervant avec la communication de notre Président.