«Le 3 mai on fait ce qu’il nous plaît ? » « C’est vrai qu’avec AstraZeneca on a moins de chances de chances de faire une thrombose que Jean Castex en avait de devenir Premier ministre ? » Nouvel épisode du Journal de rereconfinement (oui, on ne sait plus quoi inventer après celui de couvre-feu, du reconfinement et du redéconfinement), le fil d’informations vérifiées et validées par la rédaction pour répondre à toutes les questions que vous vous posez sur la crise sanitaire (et celles que vous ne vous posez pas). Et toujours en accès libre.
Le retour de la conférence. Cela faisait quatre semaines qu’on n’avait pas eu le droit à une conférence de presse gouvernementale. Eh bien l’exécutif n’a pas mis à profit ce temps pour renouveler l’exercice. La conférence qui s’est tenue ce jeudi à 18 heures s’est déroulée comme les précédentes. On a entendu le Premier ministre Jean Castex dire comme très souvent qu’il fallait « rester très vigilant et mobilisé » face à l’épidémie, qu’on allait mettre en place des systèmes de contrôle et des protocoles sanitaires bien sûr « renforcés », et que notre campagne de vaccination était la plus formidable (avec un « rythme parmi les plus rapides d’Europe »). Puis sont venus se succéder Olivier Véran (Santé), Jean-Michel Blanquer (Éducation nationale) et Gérald Darmanin (Intérieur) pour dire en plus d’une heure ce qui aurait pu tenir en dix minutes.
Ça baisse, mais… Sur le fond, le constat que fait le Premier ministre est étonnamment optimiste. Alors que le nombre de cas quotidiens de contamination au virus est supérieur à 30 000, que le nombre de patients admis en réanimation est de 6 000, Jean Castex a assuré que « la situation sanitaire s’améliore ». Selon lui, il faut regarder la baisse du nombre de cas quotidiens, qui a été « de 17 % en une seule semaine ». Quant au nombre de patients en réanimation, il aurait « atteint un plateau » et on devrait observer « un reflux d’ici quelques jours », selon des projections de l’Institut Pasteur. Cependant, le chef du gouvernement veut bien admettre quelques points de vigilance. Tout d’abord, du fait de la virulence du variant britannique, la « baisse est moins rapide » que lors des précédents confinements. Ensuite, « l’épidémie reprend dans certaines parties du monde ». Mais, pour y faire face, les voyageurs en provenance du Brésil, d’Argentine, d’Afrique du Sud et d’Inde devront subir une « quarantaine stricte assortie de contrôles » et par la police, s’il vous plaît.
En mai, faisons… En fait, peu importe les chiffres, le gouvernement a choisi de s’en tenir au calendrier de réouverture prévu. Ainsi, l’école reprendra bien la semaine prochaine, les collèges et les lycées la semaine suivante. « J’entends les arguments suivant lesquels l’amélioration de la situation sanitaire ne serait pas suffisante pour permettre la réouverture des écoles, mais nous avons la conviction que les dégâts causés par la fermeture des écoles peuvent être catastrophiques », a justifié Jean Castex, ajoutant : « Nous assumons ce choix. » La limite de 10 kilomètres autour du domicile sera, elle, supprimée le 3 mai et les commerces, activités culturelles, sportives et terrasses rouvriront « autour de la mi-mai », dixit Castex. Mais le Premier ministre a ajouté que cela pourrait se faire « par étapes », « de manière progressive » et, « le cas échéant, sur une base territorialisée ». Le couvre-feu, lui, reste maintenu « jusqu’à nouvel ordre ».
Testez-vous vous-même. L’école reprendra donc, mais sans grande modification avec la situation d’avant la fermeture. Les classes seront fermées au premier cas de contamination et la campagne de tests salivaires se poursuivra. 300 000 tests étaient proposés fin mars par le ministère de l’Éducation nationale, le chiffre devrait passer à 400 000, puis 600 000 d’ici à la mi-mai. Seule nouveauté, les lycéens et professeurs pourront bénéficier d’autotests « à partir du 10 mai », selon Castex. Ces autotests sont d’ailleurs préconisés par le Conseil scientifique. « Pour les enfants des collèges et lycées, l’Atag (autotest antigénique) est adapté » et devra faire l’objet d’un apprentissage en établissement, puis se faire « à domicile sous le contrôle des parents », suggèrent les membres de l’instance dans un avis daté du 19 avril et rendu public ce jeudi.
Passe ton bac quand même. Qui dit retour à l’école dit aussi passage d’examens pour les élèves. Jean-Michel Blanquer a annoncé que « le brevet, qui se passe à la fin de la troisième, est maintenu en tant que tel » et que « les deux épreuves de terminale prévues, c’est-à-dire les écrits de philosophie et l’épreuve du grand oral » auront bien « lieu à la fin du mois de juin ». Idem pour les « épreuves de BTS prévues au mois de mai ». Le ministre de l’Éducation nationale n’a cependant rien dit concernant l’épreuve du bac de français qui se déroule à la fin de la première. Celle-ci avait été annulée l’année dernière.
Piqués d’AstraZeneca. À certains moments, la conférence de presse a pris l’allure d’une campagne de publicité pour le vaccin AstraZeneca
Quand me faire vacciner ? Tous les critères des personnes actuellement vaccinables sont en ligne sur sante.fr où l’on peut aussi s’inscrire et trouver l’adresse d’un centre près de chez soi..
Comment s’occuper pendant le couvre-feu ? En ouvrant ses oreilles. Vous connaissiez notre série La traque, sur les traces d’Anwar Raslan, plus haut gradé syrien jamais jugé pour crimes contre l’humanité ? Voici le podcast. Colonel Raslan, la traque d’un bourreau retrace en effet l’enquête journalistique menée par Lena Bjurström. C’est un récit à deux voix, celle de Lena Bjurström et celle de Brice Andlauer qui suit notre journaliste depuis les tout débuts de son enquête il y a plus d’un an et demi et le résultat est passionnant, tant sur le dossier de la justice internationale que sur les coulisses du journalisme. Les deux premiers des dix épisodes de ce podcast produit par Les Jours pour le compte de la plateforme Audible sont accessibles ici pour les jouristes. Pour rejoindre le club, ça se passe ici. Enfin, vous pourrez lire ici et en accès libre le making of de ce très gros projet sonore des Jours (qui en appelle d’autres !).
0800 130 000. C’est le numéro vert à contacter 24 heures sur 24 pour toute question. Toux sèche, fièvre, nez qui coule ? C’est son médecin qu’il faut appeler et pas le 15, réservé aux détresses respiratoires. Et c’est aussi ce numéro qu’il faut aussi contacter en cas de difficulté à se faire tester.
Quand appeler le 15 ? En cas d’aggravation des symptômes accompagnés de difficultés respiratoires et signes d’étouffement