Ce lundi, le président l’a dit, tous les élèves du primaire et du collège doivent retourner physiquement à l’école. Mais vont-ils vraiment le faire ? Pas certain. La manière dont le gouvernement a
Pour comprendre ce nouveau raté, un petit retour en arrière s’impose. Souvenez-vous, le 13 avril, Emmanuel Macron annonce la fin du confinement pour le 11 mai et la réouverture progressive des crèches, écoles, collèges et lycées (lire l’épisode 11 de la série En quarantaine). Et ce, on le saura plus tard, malgré l’avis du Conseil scientifique, qui plaidait pour une réouverture en septembre. Résultat de cette opposition au sommet de l’État : la plupart des établissements scolaires rouvrent bien à partir du 11 mai mais avec un protocole sanitaire extrêmement exigeant, détaillé sur 54 pages, et dont la principale règle à appliquer est celle de la distanciation physique d’un mètre entre chaque personne afin d’éviter les éventuelles contaminations. Mais du coup, impossible d’accueillir tout le monde. Par exemple, dans les classes, il faut installer les tables de telle manière que chaque élève occupe 4 m2. Cela veut dire, comme l’explique le protocole, qu’une salle de 50 m2 ne permet d’accueillir que seize personnes. Les chefs d’établissement doivent donc trier les élèves. À Paris, par exemple, la priorité est donnée aux élèves dont les parents sont soignants ou qui relèvent de la protection de l’enfance. Et le retour se fait sur la base du volontariat.
Avec la nouvelle étape du déconfinement, le 2 juin, la situation change légèrement. Le gouvernement appelle les établissements à faire revenir tous les élèves en classe, en faisant tourner les effectifs, mais sans changer le protocole sanitaire et toujours sur la base du volontariat. Jean-Michel Blanquer assure même, le 29 mai, que ce protocole restera en vigueur pendant tout le mois de juin.