«Il est de type européen. Âge apparent : 45 ans. Il mesure 1 m 75, de corpulence normale, les cheveux bruns coupés très courts à la tondeuse. Il n’a pas de barbe ni de moustache. Il a les yeux bleus. » À 9 heures du matin le jeudi 17 avril 2014, c’est ainsi que le brigadier-chef en service au commissariat de Poissy, dans les Yvelines, transcrit la description que lui fait Maggy Gerbeaux de Stéphane, son mari.
La dernière fois que Maggy a vu Stéphane, c’était dans leur appartement de Verneuil-sur-Seine, le dimanche précédent, aux alentours de 14 heures. Le couple est en instance de divorce depuis novembre 2013. Leur fils de 16 ans vit chez les parents de Maggy, celle-ci y passe ses nuits. En se rendant au domicile conjugal le lundi 14 avril après la classe, l’institutrice trouve l’appartement vide. Stéphane a laissé toutes ses affaires, y compris sa carte d’identité et sa carte bleue, constate Maggy, mais sa Peugeot 207 vert kaki et ses clés ne sont plus là. Elle l’appelle plusieurs fois sur son portable, tombe directement sur sa messagerie. Elle découvrira plus tard qu’il a également abandonné son téléphone chez eux.
Depuis le début de l’année 2013 et une blessure au dos contractée lors d’une séance de musculation, Stéphane a une idée fixe, elle envahit ses jours et ses nuits : maintenant qu’il ne peut plus les développer en salle de sport, ses muscles vont fondre. Pour cet homme « si soucieux de son apparence », « si narcissique », c’est inconcevable.