D’abord, il a dissous l’Assemblée nationale, pariant que jamais la gauche ne parviendrait à s’unir : raté. Ensuite, il s’est dit qu’évidemment ce Nouveau Front populaire (NFP) ne remporterait pas les élections législatives : raté. Puis, il a tout misé sur une mésentente de cette alliance qui, c’est sûr, n’arriverait pas à s’accorder sur un candidat pour Matignon : raté. Ne restait alors qu’une option : rayer le NFP de la carte. Tout simplement. C’est bel et bien ce qu’a fait le président de la République ce lundi, après s’être fait savonner la planche de la plus belle des manières par un Jean-Luc Mélenchon proposant samedi qu’aucun Insoumis ne figure dans un gouvernement de Lucie Castets.
Jusque-là, l’opération « torpiller Lucie Castets » se déroulait comme prévu. Toute la journée de vendredi était millimétrée et le scénario s’est déroulé comme sur du velours. Étape 1 : se faire confirmer la présence de membres de La France insoumise (LFI) dans un futur gouvernement Castets. Étape 2 : se faire confirmer par les autres formations politiques la censure d’un gouvernement comprenant des élus insoumis. Étape 3, ce lundi un peu avant 20 heures : refuser Lucie Castets au prétexte que son gouvernement serait immédiatement censuré. « Un tel gouvernement disposerait immédiatement d’une majorité de plus de 350 députés contre lui, l’empêchant de fait d’agir », écrit en effet Emmanuel Macron dans un communiqué. C’est donc tout gouvernement issu du NFP qu’il écarte, appelant