De Bruxelles
Fixer des normes plus strictes en matière de qualité de l’air ? Très peu pour les eurodéputés du Rassemblement national, de la Ligue du Nord et de l’AfD. Pas même envie d’en discuter. Au nom de leur groupe politique, Identité et démocratie (ID), ils dégainent une motion de rejet. Des mesures pour limiter les émissions et la consommation énergétique des bâtiments ? Rebelote. ID dépose motion de rejet sur motion de rejet. Un fonds destiné à soutenir ménages et entreprises impactés par la réforme du marché carbone ? De nouvelles normes d’émission de CO2 pour les voitures ? Des objectifs annuels de réduction des émissions pour les États membres ? Motion, motion, motion, motion et re-motion.
Les eurodéputés ID n’ont jamais adhéré au Pacte vert, attaquant d’entrée de jeu le manque de « réalisme » du projet, le taxant régulièrement, par la suite, de « propagande » visant à « contrôler le mode de vie et la pensée », de « pseudo-écologie » déconnectée de la réalité, de « retour au Moyen Âge », voire de « nouveau diktat de la foi politique » et de « plan quinquennal de l’ère soviétique ». Le tout agrémenté, à l’occasion, de quelques considérations climatosceptiques. Plus policé, l’Italien Marco Zanni, président du groupe, explique, dans une interview accordée à Euractiv en vue des élections européennes, qu’ID se positionne pour « une transition plus pragmatique, qui protège les citoyens et les petites entreprises des objectifs unilatéraux et utopiques » du Pacte vert. Le groupe des