Cinq. Il y a eu cinq féminicides conjugaux présumés en ce mois de juillet. Quatre d’entre eux ont été perpétrés en deux jours, entre le 21 et le 22 juillet. Trois femmes ont été tuées à coups de couteau, une par balle, la dernière a été percutée par une voiture conduite par son compagnon. La plus jeune victime avait 32 ans ; la plus âgée, 45. Deux d’entre elles avaient des enfants. Au moins cinq enfants sont devenus orphelins de mère. Deux des victimes étaient en concubinage avec leur meurtrier présumé, une autre venait de le quitter. Les deux dernières était mariées avec lui. L’une de celles-ci avait déjà déposé plainte contre son époux (lire l’épisode 7, « Féminicides : un quart des victimes avaient porté plainte »). Les cinq auteurs présumés ont été interpellés. En sept mois, au moins cinquante-sept femmes ont été tuées par leur mari, compagnon ou ex.
Une femme de 32 ans a été tuée. Elle a été percutée par une voiture conduite par son compagnon. L’homme, âgé de 35 ans, aurait roulé sur elle. Son corps a été retrouvé dans la nuit, gisant sur une route départementale. Interpellé, il a nié l’avoir percutée volontairement. « Les témoignages indirects et constatations venaient contredire cette version », a indiqué le parquet de Lorient, cité par France Bleu Armorique. L’homme a été mis en examen pour homicide volontaire sur conjoint et placé en détention provisoire.
Une femme de 45 ans a été tuée de plusieurs coups de couteau. Son époux en serait l’auteur. Ils ont tous les deux été retrouvés dans leur logement : la femme, décédée de ses blessures ; le mari, dans un état grave après avoir ingéré des médicaments. Quelques jours après le meurtre, l’homme était toujours hospitalisé et n’avait pas pu faire l’objet d’un interrogatoire ni d’un placement en garde à vue. Un temps séparé, le couple s’était récemment remis ensemble. Ils avaient deux enfant de 2 et 3 ans, présents au domicile lors des faits. Ils ont, d’après le parquet de Pontoise, bénéficié d’une ordonnance de placement dans le cadre d’un protocole féminicide (lire l’épisode 11, « Les orphelins, victimes invisibles des féminicides »). D’après une source policière citée par Le Parisien, la victime aurait porté plainte contre son mari début 2023 pour des faits de violences. Une enquête pour homicide par conjoint a été ouverte.

Armelle, 44 ans, a été tuée par balle. Son compagnon, qu’elle souhaitait quitter d’après l’AFP, l’aurait tuée alors qu’elle venait lui rendre visite à son domicile.