Treize. Il y a eu treize féminicides conjugaux présumés en ce mois de mars. Huit femmes ont été tuées à coups de couteau, deux par balles. Les deux plus jeunes victimes avaient 28 ans ; la plus âgée, 61. Six avaient des enfants, l’une d’entre elles était enceinte lorsque son mari l’a défenestrée. Sept de ces femmes étaient mariées avec leur meurtrier présumé. Une de ces dernières était en instance de divorce. Sur les treize victimes, trois avaient déjà porté plainte contre leur conjoint, compagnon ou ex. L’une avait même porté plainte deux fois dans les jours précédent sa mort contre son ex, condamné à vingt ans de prison en 2006 pour tentative d’assassinat sur sa compagne de l’époque. Un des douze agresseurs présumés avait porté plainte contre sa victime deux mois avant son acte. Une d’entre eux est une femme. Trois se sont donné la mort dans la foulée de leur geste. Trois autres ont reconnu les faits, dont l’un trois mois après avoir dissimulé le corps. Un dernier a été mis en examen quatre mois après le féminicide. Tous ont été interpellés. En trois mois, au moins 34 femmes ont été tuées par leur mari, compagnon ou ex.
Une femme de 53 ans a été tuée de onze coups de couteau. Son mari est soupçonné de l’avoir poignardée avant de se défenestrer. Cet homme de 45 ans en situation de handicap est mort à la suite de cette chute du huitième étage.