C’est un aveu terrible qui vaudra bien trois Pater et un Ave à confesse : Marion Maréchal-Le Pen a menti. Elle le reconnaît mercredi matin au site TV Libertés, proche du Front national. Quand, début avril, elle a été « victime d’un certain nombre d’indiscrétions » annonçant son retrait de la vie politique, elle a « fait le choix » de nier en assurant qu’elle serait candidate à sa succession aux législatives en Vaucluse les 11 et 18 juin, pour ne pas « parasiter » la campagne et « perdre un temps précieux d’explication ». « Je suis navrée d’avoir à me dédire aujourd’hui mais je l’ai fait avec de bonnes intentions. »
Elle réclame le pardon dans la lettre qu’elle a diffusée mercredi sur les réseaux sociaux pour expliquer son retrait. Pas sûr qu’elle l’obtiendra si facilement, sans compter que son grand-père, qui hurle à la « désertion » dans Le Figaro, va bien lui infliger cent pompes au fond du parc de la villa de Montretout –- la demeure des Le Pen dans les Hauts-de-Seine – suivies de la corvée de chiottes. Car pépère est vénère. Jean-Marie Le Pen l’a lancée en politique à Carpentras en 2012, lui permettant d’être élue plus jeune député(e) de France (avant, il détenait ce record), et elle « défaille » en pleine bataille ? Diantre ! Le patriote n’est plus ce qu’il était. Pendant ce temps, madame cherche du boulot : « Si certains qui nous regardent ont des propositions à me faire, je suis tout à fait preneuse », avance-t-elle sur la chaîne de « réinformation ».