De Sorgues (Vaucluse)
Si beaucoup de militants et d’électeurs du Front national pleurent le retrait de leur idole dans la 3e circonscription de Vaucluse, il en est un qui y a vu tout son intérêt. Déjà, en 2012, Hervé de Lépinau rêvait d’y être le candidat du FN aux législatives, mais une novice envoyée par son grand-père lui prit la place. L’avocat fut néanmoins durant cinq ans le suppléant heureux de Marion Maréchal-Le Pen, qui attirait toute la lumière. Mais voici qu’elle l’éteint en se retirant de la politique (lire l’épisode 12, « La nièce a bien planté sa tante »). Le Sieur Lépinau pense alors toucher son rêve. Il glisse prestement de la 5e circonscription, où il avait été investi, à la 3e où les astres, guidés par le Mont Ventoux tout proche, semblent plus favorables. Mais la victoire qui paraissait promise à Wonder Woman, si elle s’était représentée, s’annonce moins évidente pour son remplaçant qui, même maniant le verbe de façon agile, n’a pas la cape de Superman. Hervé de Lépinau, 47 ans et déjà conseiller départemental, a beau se dire « serein » et certain que « le travail de terrain effectué depuis plusieurs années portera ses fruits », il craint que son rêve ne se réalise pas.
Car son parti est en pleine déprime post-présidentielle, accrue ici par la défection de l’Absente. Il peine à trouver des militants pour boîter ou coller des affiches.