Et si Marion Maréchal-Le Pen avait eu du pif ? En se retirant de la politique, elle a laissé sa circonscription, la 3e du Vaucluse, à son suppléant Hervé de Lépinau, et ça ne s’est pas bien passé. Dans les derniers jours de campagne, l’avocat de Carpentras était un poil nerveux, se demandant jusqu’où la vague macronesque porterait l’inconnue qui lui faisait front (lire l’épisode 16, « Sans Le Pen, le FN à peine »). Le verdict défavorable a été dur à avaler. Dimanche soir, Hervé de Lépinau claironnait encore qu’il était « en tête », alors que la préfecture avait publié les résultats : une débutante en politique étiquetée « En marche », Brune Poirson, devançait le candidat FN de 90 voix. Et au vu des scores, cela s’annonce difficile pour le favori devenu challenger, comme un symbole de la mauvaise passe subie par l’essentiel des candidats FN que Les Jours suivent depuis trois mois dans le grand Sud-Est. Il n’y a guère qu’à Béziers, où le maire Robert Ménard présente son épouse Emmanuelle, que l’issue pourrait s’avérer plus favorable. Mais là non plus, rien de gagné. Idem dans le Gard pour le sortant Gilbert Collard : ses 48 voix d’avance pourraient ne pas suffire pour battre Marie Sara (lire l’épisode 13, « La torera qui veut piquer Collard »).
Mercredi dernier, Hervé de Lépinau comparait les électeurs de Macron à « des crocodiles qui entrent dans une maroquinerie et savent qu’ils ressortiront en sacs ».