Et Gérard Collomb sortit de son chapeau le « Sénat lyonnais ». Jeudi 16 novembre, le maire de Lyon, manifestement épris de nostalgie pour ce palais du Luxembourg qu’il aimait tant déserter, a lancé l’idée d’un « Sénat territorial » pour la soixantaine de maires de la métropole, capable « d’interpeller le conseil des élus métropolitains ». Une nouvelle instance pour le royaume de la métropole (bien plus étendu que la baronnie lyonnaise), une de plus, qui aurait « un pouvoir accru » à la conférence des maires. Voilà pour l’effet d’annonce.
Sans s’embarrasser de possibles barrières légales, Collomb répondait dare-dare au communiqué d’un collectif d’une dizaine d’élus de la métropole, envoyé précisément quarante-huit minutes plus tôt, dans une action de communication concertée avec le maire de Lyon. Un collectif nommé « Demain la métropole », notamment composé de huit maires du groupe Synergies-Avenir, rendant sa « légitimité » et sa « crédibilité » à Gérard Collomb. « Oui, il a été mis au courant. Oui, il a réagi vite. Mais non, le contenu du communiqué ne nous a pas été dicté », assure aux Jours Renaud George, porte-parole du collectif, maire de Saint-Germain-au-Mont-d’Or et vice-président de la métropole de Lyon.
« Nous voulions faire entendre une voix différente dans le concert de ceux qui disent que le retour de Gérard Collomb, ce n’est pas bien », poursuit Renaud George.