De Kyiv
C’est la deuxième fois en une poignée de semaines que Volodymyr Zelensky descend les quelques marches jusqu’à la tribune du Parlement, à Kyiv. Le 16 octobre, c’était pour y annoncer le « plan pour la victoire », dans lequel le président ukrainien demandait aux pays occidentaux une invitation rapide à rejoindre l’Otan, une autorisation d’utiliser les missiles à longue portée américains et franco-britanniques à destination du territoire russe, et une intensification du soutien militaire. Ce mardi 19 novembre, au 1 000e jour de l’invasion russe, il y a présenté un « plan pour la résilience », pendant intérieur du « plan pour la victoire » chargé de resserrer les rangs dans une Ukraine soumise à près de trois ans de guerre. Sans faire d’annonces majeures, le Président a martelé un message d’unité, écarté la possibilité d’élections en temps de guerre et insisté : « Tout doit être fait pour empêcher le monde de douter de la résilience de l’Ukraine. »
Entre ces deux discours, il y a eu loin de Kyiv une élection et, presque immédiatement, « une nouvelle réalité pour l’Ukraine », reconnaît le philanthrope et homme politique Serhiy Prytula à l’hebdomadaire local NV. À la Maison-Blanche, ce sera donc Donald Trump, celui qui avait vanté le « génie » de Vladimir Poutine un jour avant l’invasion russe, celui aussi qui a, fin septembre, traité Volodymyr Zelensky de « meilleur vendeur de la planète » pour mieux critiquer le soutien financier de Washington à l’Ukraine.