Breaking news, le parquet de Pontoise est vivant ! Aux abonnés absents depuis des semaines, il a répondu. Mieux que ça, il s’est enfin décidé à rouvrir le dossier du docteur T. après plus de dix mois d’inaction. Et il y a du nouveau : le gynécologue de Domont mis en examen pour viols et agressions sexuelles sur des dizaines de patientes depuis 2014, libre sous contrôle judiciaire, est désormais visé par « près de 130 plaintes » d’après un ministère public qui se refuse à être plus précis. En plus des 118 enregistrées par la gendarmerie jusqu’en 2019, et révélées par Les Jours dès le premier épisode de cette enquête, une dizaine d’autres plaintes auraient été déposées directement devant la juge d’instruction. Combien exactement ? « Je ne vais pas m’amuser à compter une à une les dépositions », nous a rétorqué au téléphone la vice-procureure de Pontoise avant de nous raccrocher au nez, très agacée.
Dommage, parce que jeudi, on a lu un peu n’importe quoi sur ce scandale d’une ampleur inédite. Nos confrères de RTL, repris par de nombreux médias, faisaient état de 43 nouvelles plaintes, portant le total de 118 à 161. Problème : « Ce chiffre est erroné », nous écrit le parquet de Pontoise dans un mail lui-même assez confus, où cette phrase était soulignée au cas où nous n’aurions pas bien compris laquelle il fallait relayer en priorité. Il ne s’agit pas de 43 dépositions supplémentaires mais d’un