Le 4 septembre, un média américain inconnu nommé KBSF.TV a publié un scoop stratosphérique : une vidéo dans laquelle une jeune femme américaine nommée Alisha Brown, assise dans un fauteuil roulant, accuse la vice-présidente Kamala Harris de l’avoir renversée avec sa mère en 2011, les blessant grièvement avant de prendre la fuite. L’affaire a presque quinze ans, elle date de l’époque où la candidate démocrate était encore procureure générale de Californie, mais la victime présumée dit dans la vidéo qu’elle ne peut plus « rester silencieuse » aujourd’hui, à quelques semaines de l’élection présidentielle du 5 novembre. Presque immédiatement, la séquence de KBSF.TV est reprise par des centaines, bientôt des milliers de comptes qui soutiennent l’extrême droite américaine sur Twitter, Facebook et TikTok, avant de se diffuser partout dans le monde.
Mais il y a tout de suite beaucoup de choses qui clochent dans tout cela. Déjà, la vidéo est curieuse, La jeune femme a des mouvements bizarres et l’une des roues de son fauteuil semble disparaître un instant. La synchronisation de ses lèvres avec l’audio pose également des questions, mais certains experts interrogés par des médias mettent tout cela sur le compte de la mauvaise qualité de la séquence. OK. Sauf que les photos qui accompagnent les « révélations » de KBSF.TV sont, elles, clairement pipeautées. Celle qui montre un pare-brise éclaté