Petit test. Qui a dit : « Nous sommes pour la paix. Un gouvernement digne de ce nom est pour la paix. Toute intervention conduirait tout droit à la plus abominable des guerres à la fois civile et internationale. Le peuple français n’a-t-il pas un haut intérêt à s’abstenir d’un conflit international auquel rien
Si les arguments présentés par Maurras sonnent étrangement familiers aux oreilles contemporaines, c’est que les problématiques posées par l’invasion russe en Ukraine ne sont pas nouvelles. Le président Volodymyr Zelensky, qui s’est adressé au Parlement français ce mercredi, a d’ailleurs comparé les villes ukrainiennes bombardées, comme Marioupol, aux « ruines de Verdun », reliant les horreurs d’aujourd’hui à celles d’il y a un siècle. Que faire quand un pays s’apprête à envahir un autre et/ou met ses menaces à exécution ? Pour la France, qui ne mène pas de guerre d’agression en Europe depuis la fin du XIXe siècle, le dilemme est souvent le même : aider le pays menacé et risquer d’être entraînée dans le conflit, ou rester neutre et regarder sans rien faire une population se faire massacrer. Et, à chaque fois deux camps se forment : les « pacifistes » qui, suivant les époques, se demandent si cela vaut le coup de mourir pour « les marchands de canon », « Dantzig » ou « le pétrole » ; les « bellicistes », qui parlent « responsabilité », « honneur », « guerre juste » et « humanitaire ».