Cling-clang-clang, clang-cling-cling-clang-clang… « Bienvenue dans le cabinet du Dr Dayan, enfin, en l’occurrence des Drs Garrigos et Roberts car on ne sera pas trop de deux pour la séance qui vous attend, bonjour, monsieur le président de la République, nous sommes le Dr Garriberts, qu’est-ce qui vous amène dans notre cabinet ? » Que voulez-vous, nous voilà bien obligés de revêtir la barbe empathique et l’œil émollient du psy de la série d’Arte En thérapie (vous aviez reconnu le cling-clang-clang du générique, bien sûr). Des circonstances exceptionnelles nous y contraignent : le Président va mal.
En plus de sa consultation auprès du Dr Garriberts, le Président a choisi de verbaliser son mal. C’est bien ça, déjà, de verbaliser, même si, à notre humble avis de praticien, il serait plus judicieux de s’exprimer pour dire des choses la prochaine fois. Car lors de son allocution de huit minutes à peine ce mercredi à 20 heures, la teneur du message, c’était « Écoutez, moi, je me barre à Bruxelles, vous discutez entre vous et quand je reviens, je décide ». Le tout emballé de mots tels que « respect », « bienveillance », « dialogue » pour faire passer la sauce. Rejetant l’idée d’un gouvernement d’union nationale, il laisse deux choix aux formations politiques qu’il a reçues deux jours durant : « entrer dans une coalition de gouvernement et d’action » ou « s’engager à voter simplement certains textes ».